- Manipulation des végétaux : Amalia est liée à l’élément terre, elle possède une affinité très prononcée avec les plantes et est capable de les utiliser pour soigner ou pour rendre malade.
- Soin : elle peut absorber les maladies des humains, celles-ci ne la laissent pas indemne, il en résulte fatigue, nausée, parfois perte de conscience suivant l’importance de la maladie. C’est une sorte d’échange, elle offre une part de son énergie aux personnes qu’elle soigne. En revanche elle ne peut pas absorber les blessures.

• Visage : Des lèvres pleines qui peuvent tour à tour paraitre boudeuse, être étirées par un sourire ou encore se pincer lorsque quelque chose lui déplait. Un front haut, bombé que ne masque que rarement des cheveux sombres. Ces derniers sont le plus souvent attachés, mais lorsqu’ils ne le sont pas, on peut s’apercevoir qu’ils sont bouclés.
Des yeux sombres, vifs, qui semblent vous scruter jusqu’au plus profond de l’âme, entourés de grands cils recourbés et soyeux.

• Corpulence : Du haut de son mètre 70, Amalia est grande, surtout pour une femme. Cette impression est renforcée par sa manie de se tenir toujours droite, la tête haute, ne craignant rien ni personne. Une taille fine renforce cette impression de grandeur. Malgré tout, elle ne parait pas fragile, loin de là.

• Style vestimentaire : Rien d’extravagant chez elle, elle porte des tenues qui font honneur à son rang. Les étoffes qu’elle choisit sont cependant de bonne qualité, voir même de très bonne qualité.

• Signes particuliers : La couleur de sa peau attire les regards, surtout ceux des personnes ne l’ayant jamais côtoyée.

• Cicatrice(s) & ou Tatouage(s) : /

• Malformation(s) ou handicap(s) : /

• Qualités : Altruiste – patiente envers les autres – déterminée – gentille
Altruiste : par définition l’altruisme est la capacité à s’intéresser et à se dévouer à autrui, sans rien attendre en retour. Cela fait partie des qualités de notre demoiselle. Amalia aime aider les autres, pour les choses importantes comme pour celles paraissant sans le moindre intérêt. Peut-être ne l’avouera t’elle pas, mais cela l’aide à donner un sens à sa longue existence.
Patiente : ça peut tout autant être une qualité qu’un défaut. La patience et la détermination sont probablement les traits de caractère les plus importants d’Amalia. Ce qu’elle veut, elle l’obtient, peu importe le temps que ça lui prendra, peu importe ce qu’elle doit y mettre pour l’obtenir. Certains pourraient même parler d’obstination.
Gentille : enfin, Amalia est quelqu’un de foncièrement gentil…. Du moment que vous êtes honnête avec elle, elle le sera tout autant avec vous et ne cherchera pas à vous nuire, au contraire, elle tentera par tous les moyens qui sont à sa disposition de vous venir en aide.

• Défauts : Si l’on peut dire d’Amalia qu’elle est réellement quelqu’un de bien, elle n’en est pas pour autant exempte de défauts.
Tête brûlée : il lui arrive souvent d’agir avant de réfléchir, surtout lorsqu’un sujet lui tient à cœur. Il en découle que, parfois, ses actions ne sont pas forcément intelligentes.
Rancunière : jamais, au grand jamais, elle n’oubliera ce que vous lui avez fait. Sa patience fait que, bien souvent, sa vengeance arrive longtemps après les faits.
Possessive et jalouse : les deux vont ensemble. Ce qui lui appartient n’appartient qu’à elle, qu’il s’agisse de biens ou de personnes. Si vous tentez de vous en prendre à elle au travers de ses biens ou des personnes auxquelles elle tient, c’est à vos risques et périls. Il n’en reste pas moins qu’une fois son amitié ou son affection acquises, elle se montre une amie fidèle.
Curieuse : l’âge n’a pas fait disparaitre cette soif de tout savoir, de tout connaitre, qu’il s’agisse de la vie des autres, des nouvelles créations… des secrets.

• Aime : L’art : la peinture, la musique, elle adore et ne se verrait pas s’en passer. Elle n’hésite d’ailleurs pas à aider des artistes à se lancer.
Se montrer durant des réceptions : Amalia n’est pas du genre discrète. Elle se tient bien, mais sa présence à une réception, peu importe la réception, ne passe pas inaperçue. Elle fait en sorte de s’entretenir avec tout le monde, d’entretenir des relations cordiales avec tout le monde. Elle fait en sorte d’entretenir son réseau.
Parler de tout et de rien avec les autres : l’art de la conversation, elle maitrise. Si, le plus souvent, ses conversations peuvent paraitre futiles, en réalité elle glane un nombre important d’informations qu’elle enregistre soigneusement.

• Aime pas : Déteste le mensonge – les faux semblants (malgré les siens)
Amalia honnit le mensonge sous toutes ses formes, mais encore plus les mensonges qui lui sont destinés. Si vous souhaitez vous faire d’elle une alliée, il vaut mieux pour vous que vous veniez avec l’esprit clair. De la même manière, elle n’aime pas les faux semblants, les personnes qui se cachent et refusent de montrer ce qu’elles sont réellement. Ce qui est assez ironique quand on sait qu’elle-même pratique cet art assez régulièrement.
• Phobie : Amalia ne supporte pas les lieux clos, encore moins lorsqu’ils sont exigus.

• Tic(s) ou manie(s) : Il lui arrive très souvent de faire cliqueter ses ongles sur les surfaces planes qui l’entourent, sans en avoir réellement conscience. Cela peut vite devenir agaçant pour les personnes qui la côtoient.

• But et Ambition : C’est peut-être un but inavouable, une ambition dont il vaudrait mieux ne pas parler, mais Amalia souhaite toujours aller plus haut, plus dans les sphères politiques, plus haut, toujours plus.

Efia est son prénom de naissance, celui qui lui a été donné par son père, bien des années plus tôt, celui qu’elle chérit en secret, qu’elle garde profondément enraciné en elle. Amalia est le prénom qu’elle a choisi lorsqu’elle a quitté son pays pour l’Italie. Lorsque la jeune femme de vingt cinq ans foule les tapis d’une grande demeure, bien peu de personnes peuvent, ne serait-ce qu’imaginer, ce qu’elle a traversé. Après tout, qui peut se douter que son âge est bien supérieur à celui qu’offre son apparence ?

Si vous le lui demandez, Amalia vous répondra que son histoire n’a rien de très intéressant. Dans le futur, peut-être que cela sera différent. Qui peut se targuer d’avoir vécu cent ans, d’être né dans un pays qui a servi, durant de longues années, à approvisionner en main d’œuvre gratuite le reste du monde ? Mais surtout, d’avoir vu la fin de ce commerce affreux ? Qui peut, aussi, dire qu’il a réussi à passer au travers des mailles du filet à chaque fois ? C’est pourtant le cas d’Amalia. De son enfance, elle n’a pas réellement de souvenirs, ceux-ci se sont effacés avec le temps, ne lui laissant plus que des impressions. De la chaleur, à la fois celle de son pays natal, mais aussi des personnes qui l’entouraient alors, du soleil sur sa peau. Des responsabilités qui lui sont venues très rapidement, on est fille de chef ou on ne l’est pas. Des enfants dont elle partage les jeux, puis qui jouent autour d’elle. Des secrets dont il ne faut pas parler, mais qui, peu à peu, prennent possession d’elle pour la faire devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Sorcière, chamane, guérisseuse, au fil du temps elle a pris des noms différents, elle a été appelée de manières différentes. Elle a fait peur, au début, lorsque ses premiers pouvoirs, dons, sont apparus, puis les membres de sa tribu se sont rendu compte qu’ils ne craignaient rien. Jamais Amalia ne chercherait à leur faire du mal, au contraire, sa seule volonté a toujours été d’aider. Aider les siens, aider les créatures qu’elle rencontrait, aider les inconnus. … mais, parfois, les inconnus peuvent se montrer plus dangereux que les fauves présents sur le sol de son pays.

Parfois, les hommes n’ont pas tous de bonnes intentions. Parfois, ils sont là uniquement pour apporter le mal et la mort. Elle les a vu. Elle a vu la peur qu’ils faisaient naitre, la fuite éperdue et la disparition sans espoir de retour. Si vous lui demandez comment elle a pu ne pas être capturée, elle vous répondra certainement que c’était là la volonté des dieux. Ces dieux auxquels elle croit encore maintenant. Mais si, à l’époque, vous aviez posé la même question aux membres de sa tribu, ces derniers vous auraient probablement répondu qu’il s’agissait là d’un miracle. En grandissant, elle a appris à se camoufler, à se camoufler vis-à-vis des étrangers mais, aussi, vis-à-vis des membres de sa tribu. Femme étrange, qui semblait ne pas vieillir, ne pas grandir. Lorsqu’elle a atteint vingt ans, c’est comme si le temps n’eut plus d’emprise sur elle. Oh, elle sentit qu’elle continuait de vieillir, mais à trente ans son apparence était toujours la même encore et toujours. Les murmures ont commencé à s’élever sur son passage, à s’intensifier, à former une rumeur, qu’était-elle ? Est-ce qu’un démon avait pris la place de la fille de leur chef ? Est-ce que c’était là une sorte de punition ? Amalia, Efia encore, n’avait pas de réponse à apporter. Comment pourrait-elle donner une explication qu’elle-même ignore ? La réponse survint sans qu’elle s’en aperçoive, un peu par hasard pourrait-on dire, au travers d’un secret que lui transmit sa grand-mère. Un secret qui prit la forme d’une histoire, une histoire qui fit écho à quelque chose qu’elle lui avait déjà racontée, alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. Des créatures étranges se battant, des créatures tirées de légendes, qui firent apparaitre d’autres créatures, bien des années auparavant. Des créatures dont sa grand-mère fut incapable de donner le nom, mais cela importait peu en réalité. Ce qu’elle en retient, la seule chose importante en réalité, ce fut qu’elle n’était pas réellement humaine, ou plutôt, une humaine avec quelque chose en plus. Il lui fallut quelques temps pour se faire à cette idée, pour l’accepter, ne pas la rejeter et surtout, surtout, se rendre compte des avantages que cela pouvait présenter. Autant de temps pour se rendre compte que, certains miracles qui semblaient apparaitre à proximité possédaient finalement une explication.

Elle eut besoin de temps pour contrôler réellement ses capacités, pour les appréhender, les comprendre, découvrir leurs limites et l’utilité qu’elle pouvait en faire. Si ça nature profonde avait été différente, probablement que l’usage de ses dons aurait, lui aussi, été différent, mais la gentillesse profondément ancrée en elle fit qu’elle en usa pour faire le bien, encore et encore. Tout d’abord dans sa propre tribu, puis dans les tribus environnantes, puis un peu plus loin, encore plus loin. Son premier contact avec l’occident, si l’on omet les chasseurs d’esclaves qu’elle croisait parfois, arriva un peu par hasard. Ce ne fut pas elle qui alla à eux, mais l’inverse, ils vinrent à elle, non pas à elle, Efia, la fille de chef, mais à elle, Efia, la guérisseuse aux pouvoirs magiques. Elle qui savait quelles plantes utiliser pour soigner ou pour rendre malade, elle qui posait ses mains sur les gens et faisait disparaitre leurs maladies. Lorsque son regard se posa sur cette mère et son enfant, elle ne se posa pas de questions et fit « un miracle ». Ce fut sa première entrée dans le monde occidental. Elle fut suivie d’autres, si au début Efia sembla garder le compte de ces visites, très rapidement elle ne chercha plus à savoir, tout ce qui comptait pour elle s’était de pouvoir soigner les personnes qui venaient lui rendre visite, les aider au maximum de ses capacités. A plusieurs reprises, il lui fut proposer de quitter son pays, rejoindre la France, l’Angleterre, l’Allemagne, mais à chaque fois elle refusa. Elle ne souhaitait pas quitter son pays, ni sa famille, en revanche, elle profita de ces visites de plus en plus régulières pour apprendre la langue étrange de toutes ces personnes. Elle ne demandait jamais de paiement, pas d’argent, simplement des connaissances. C’est à cette période qu’elle prit conscience qu’elle aimait ça, apprendre de nouvelles langues, apprendre les us et coutumes de ces pays qu’elle n’avait jamais vus, apprendre tout simplement.

Il fallut qu’elle attende d’avoir cinquante ans pour, pour la première fois, envisager de quitter son lieu de naissance. Une discussion un peu plus poussée avec une famille de passage, venue comme bien d’autres avant elle, requérir ses services. Entendre le fils de la famille vanter son pays, encore et encore, finit par lui donner envie de le découvrir, sans qu’elle ne soit capable de réellement expliquer pourquoi. Pourquoi ce pays plutôt qu’un autre, pourquoi cet instant plutôt qu’un autre… c’est sans réellement savoir ce qui l’attendait qu’Efia quitta le Kenya pour l’Espagne, sans savoir non plus que ça ne serait que le début d’un long voyage. Après l’Espagne, elle passa quelques mois en France, puis repartie, cette fois pour l’Italie.

Si elle gardait réellement le compte, elle devait approcher de la soixantaine, mais n’en paraissait qu’une petite vingtaine. Tromper le monde ne fut pas compliquer, elle changea de nom lorsqu’elle mit les pieds pour la première fois sur les terres italiennes, laissant Efia derrière elle pour devenir Amalia. Elle devint la fille de la guérisseuse venue d’Afrique, elle devint quelqu’un d’autre. Elle passa du temps dans la capitale du pays, tissant des liens avec les gens qu’elle rencontrait, narrant une histoire étrange, inventée de toutes pièces. Les années passèrent, lorsque l’absence de changement dans son apparence risquait de faire naitre des soupçons, elle changeait de lieu, devenant quelqu’un d’autre, puis quelqu’un d’autre. Encore et encore, son identité première sembla disparaitre, même si, au plus profond d’elle-même, elle n’oublia pas. Son mariage avec Alessandro Vitelli fut célébré à Venise, lui permettant de mettre un pied dans les plus hautes sphères de la société. Si, pour l’extérieur, cela ressembla très fort à un mariage uniquement motivé par l’intérêt, et si aucun des deux ne fit quoi que ce soit pour démentir, il y avait autre chose derrière.

Probablement que personne ne savait qu’Amalia avait soigné Alessandro, probablement que personne ne s’en souciait. Personne, non plus, ne saurait jamais qu’il avait été littéralement envouté par cette femme étrange, mais qu’elle-même n’avait pas été insensible face à cet homme. Tout commença par de l’amitié, puis de la confiance, l’échange de secrets entre deux êtres, puis l’affection arriva. Sans que ni l’un ni l’autre n’en prenne réellement conscience, ils devinrent les dépositaires des secrets de chacun. Alessandro découvrit que cette femme étrange était bien plus âgée qu’elle ne le paraissait, qu’elle était capable de faire des choses extraordinaires, Amalia découvrit qu’Alessandro avait des idées qui pouvaient parfois déranger, des idées bien trop en avances sur leur époque. Ils décidèrent d’essayer et, à leur grande surprise, cela fonctionna, l’un et l’autre découvrir qu’avoir quelqu’un à ses côtés, quelqu’un à qui l’on pouvait tout raconter, avait un aspect sécurisant et, qu’une fois qu’on y avait gouté, il était difficile de s’en défaire. Lorsque leur mariage fut célébré, Alessandro avait tout juste vingt ans, Amalia en paraissait autant mais approchait déjà des quatre-vingt dix ans.