Livret IV : Chronologie

• Dieu créa les trois mondes, en sept jours et sept nuits.
• Après avoir donné vie à Adam, Lilith et Eve et donné ses ordres, il plongea dans un profond sommeil.  

• Eve mordit dans le fruit défendu, provoquant l'éveil de Dieu.
• Tous se virent bannis des cieux.
• Lucifel s’opposa au châtiment de Lilith et fut donc, exilé en Enfer.

• L’archange Eliah insuffla aux mortels l’idée des arcs.
• Les autres dirigeants célestes leurs confièrent l'agriculture et l'artisanat.

• Libéré, Lucifel, retourna au Paradis, son essence dénaturée par son exil.
• Dieu l'ordonne de s'agenouiller devant les descendants des premiers hommes.
• Lucifel refusa. Par ses paroles, il s'attira les faveurs de contestataires. Bien qu'ils parvinrent à détruire les portes du Saint Trianon, Dieu les vainc.
• Il les condamna à l'Enfer.
• Yahvé créa les Vertus et Lucifel, désormais connu sous le nom de Lucifer, créa les Vices.

• La Charité, accorda  le don de l’alchimie aux Mortels.
• Par l’influence de Léviathan, nombreux Mageias se tournèrent vers des voies plus sombres.
• Un archange affilié à Gabriel se sacrifia et porta le blâme à sa place.

• Bien que cela soi un crève-cœur, le Paradis se dota d'armements.
• Des luttes hiérarchiques incessantes secouaient la sphère démoniaque, entre les subordonnés de chaque Incarnation.
• La société infernale finie par atteindre une très relative stabilité.
• L'affrontement direct se rapprochait.

• Pendant plus de trois millénaires,  L’Atlantide s'est développée.
• Personne ne su qui l'a créé : un Céleste, un Infernal. Le mystère resta entier.
• Après un accident, une confrontation naquit entre les Anges et les Démons.
• L'île finit par sombrer dans l’océan, ne laissant qu’une poignée de survivants fuir le carnage à bort d’une poignée de bateaux.

• Avec les premières cités et l’augmentation de la population humaine, les premiers conflits font leur apparition.
• Les guerres entre Mortels, se fait de plus en plus violentes, induites ou non par les Éternels.
• Infernaux et Célestes ne cessent d’en découdre, tantôt ouvertement, tantôt secrètement.

• Lucifer rassemble le plus grand ost démoniaque jamais vu pour s’emparer de la Terre.
• Les armées célestes dirigées par Michael s’interposent, et le monde entier s’embrasa.
• Chaque camp s’adjoignirent les services de royaumes, d’empires et de populations humaines.
• Les pertes furent colossales.

• Baraquiel donna à quelques valeureux soldats le pouvoir de puiser dans leur foi pour soigner ou affronter les démons. Ainsi naquit l’ordre des paladins.

• Belphégor procura les secrets des arts nécromantiques via des tablettes disséminées à travers le monde.

• La bataille se conclue par la victoire des Célestes.
• L’état catastrophique de la Terre menaçait l’avenir même de l’espèce humaine, et par conséquent des autres dimensions.
• Pour la première et unique fois, Azraël intervint dans le conflit, menaçant de déchaîner ses pouvoirs contre quiconque reprendrait les armes.
• Tant Lucifer que Michael, conscient du suicide d’une telle conduite, ordonnèrent à leurs forces de camper sur leurs positions.

• Dieu et Lucifer se firent face, devant Azraël.
• Un pacte fut conclu pour préserver et la Terre et l’Humanité.
• Naquit ainsi le Grand Jeu

• Dieu, Azraël et Lucifer s’attelèrent à un travail délicat.
• Restaurer le monde dans son intégralité étant impossible, ils devaient alors altérer subtilement tant son état physique que la mémoire des hommes et femmes qui le peuplaient.
• Il leur fallut trois siècles pour effacer des esprits toute influence des Éternels dans la vie des Hommes.
• La magie en fut drainée, les Mageias privés de leurs pouvoirs, les artéfacts arcaniques anéantis.
• Légendes et mythes naquirent ainsi, noms déformés ou modifiés, anecdotes altérées et chronologies distordues. Mais cette œuvre était imparfaite, inachevée.
• Des souvenirs restèrent, dans l’esprit des rares Mageias encore vivants et lucides qui échappèrent à l’attention des Trois.

• Naissance du Christ, qui annonça l’avènement de la religion chrétienne telle que le monde d’aujourd’hui la connaît.
• La suite est connue et le fautif derrière la raison de sa mort est inconnu ?  

• Des réseaux de Mageias se sont constitués dans le monde. Plus discrets dans les sociétés tribales ou peu étatiques, ils se renforcent sensiblement dans les empires et royaumes (Empires romains et chinois, civilisations mayas et aztèques, …).
• Face à la montée de l’église chrétienne, certaines factions européennes, égyptiennes et orientales s’opposent plus ou moins frontalement à la propagation du christianisme.
• Une ultime tentative de conciliation échoue en 415 à Alexandrie et aboutit, au massacre de nombreux Mageias.
• La traque des Mageias ne s’arrêtera jamais, menée par ceux qui les perçoivent comme une menace à la volonté divine.

• Une épidémie foudroyante frappa les habitants du Paradis, s’attaquant les Séraphins, célestes issus des larmes de Dieu lors de la trahison de Lucifer.
• Les trois quarts furent fauchés, tués dans d’atroces souffrances.
• Déformés d’esprit comme de corps, on les baptisa bientôt les Tourmenteurs.

• La mort de Gengis Khan suscita un soulagement général parmi les hautes sphères du Paradis et de l’Enfer.
• Dans une rare démonstration d’alliance, plusieurs Archanges et Incarnations se manifestèrent devant les fils du défunt et leur proposèrent le marché suivant : garder le secret à jamais et abandonner tout soutien aux hybrides, ou assister à la fin de leur empire naissant.
• Les hybrides responsables sont rapidement mis à mort.

• L'Oracle Blanc prédit que quatre êtres nés de Lucifer et de Gabriel en viendraient à présider à la destinée des Hommes.
• Pour la première fois depuis le Pacte, Azraël, Dieu et Lucifer se retrouvèrent à part.
• Ceux que l’on viendra à nommer les Cavaliers, ou Nephalims, seraient intouchables.
• Conçus par Lucifer et Gabriel à l’aide d’enveloppes mortelles soigneusement sélectionnées, ils furent dispersés à travers la Terre et confiés à la plus étrange des surveillances : Archange, Virtecc (Démon de haut rang) et Psychopompe.

• Les Nephalims désormais adultes, sont informés de leur véritable nature et de leur destinée par un ange de la mort.

AN 1 (10 100 av. J.-C.)

L'idole créatrice érigea les trois mondes en un septénaire. Après avoir donné vie à Adam, Lilith et Eve et communiqué ses directives à son subordonné Lucifel, il plongea dans un profond sommeil.  

Au mépris de l'injonction de Yahvé, Eve victime du serpent, mordit dans le fruit interdit, provoquant l'éveil de Dieu. Son courroux s'abattit sur les coupables. Tous se virent exilés des cieux. Contre toute attente, Lucifel s’opposa au châtiment de Lilith, avec virulence. Comme punition pour son insubordination : l’exil en Enfer.

Les Archanges offrirent leur aide aux hommes. L’archange Eliah insuffla aux mortels l’idée des arcs. Les autres dirigeants célestes leurs confièrent l'agriculture et l'artisanat. Ils inspirèrent ainsi aux hommes de nombreuses figures mythiques, seules empreintes de leur influence laissées après l’élaboration du Grand Jeu.

Libéré, Lucifel, retourna au Paradis, son essence dénaturée par son séjour en Enfer. Afin de retrouver sa Grâce, il doit s’agenouiller devant les descendants d’Adam et Eve, reniant ainsi Lilith et reconnaissant ses torts. Devant l'affront que lui fait le Père Fondateur, Lucifel refusa, par orgueil, par colère. Il harangua la foule des célestes à Agharta, prenant prétexte de la cruauté et du despotisme divin. Il s’attira ainsi les contestataires de tout le Paradis, pour des motifs variés. Sa rébellion parvint à détruire les portes du Saint Trianon, mais Dieu les vainc. Ils furent condamnés à vivre en Enfer. A la suite des évènements, Yahvé créa les Vertus et Lucifel, désormais connu sous le nom de Lucifer, créa les Vices.

Gabriel, la Charité, accorda en secret le don de l’alchimie et de la manipulation des arcanes aux mortels, afin qu’ils puissent se protéger contre la faune infernale et l’influence des démons. Hélas, son cadeau fut bien vite altéré et détourné de sa fonction première, par certains mortels qui y virent ainsi, un instrument de pouvoir et d’élévation vers Dieu. Par  l’influence de Léviathan nombreux Mageias se tournèrent vers des voies plus sombres. Un archange affilié à Gabriel se sacrifiera pour porter le blâme, perdant sa grâce et se condamnant à l’Enfer. Les traces de cette erreur ne subsistent plus que dans un livre scellé dans la bibliothèque mystique, effacées de la mémoire de tous outre Gabriel et Léviathan.

Malgré l’animosité des deux camps, la guerre n’éclata pas vraiment. La faible population humaine ne fournissait pas suffisamment de membres tant au Paradis qu’à l’Enfer pour créer des armées dignes de ce nom. Du côté du Paradis, le développement d’une réelle culture militaire se retrouvait être un crève-cœur, une transition douloureuse et un réel casse-tête à résoudre. Du côté de l’Enfer, les innombrables dissensions entre les Incarnations et Lucifer, chacun ou presque jouant sa propre partition, minaient la puissance réelle des infernaux. De plus, les luttes hiérarchiques incessantes secouaient la sphère démoniaque, entre les subordonnés de chaque Incarnation. Mais peu à peu, les armées du Paradis se constituèrent alors que la société infernale atteignait une très relative stabilité. L’affrontement se profilait, mais en l’absence d’un cassus belli, elle fut repoussée …

La seule cité, la seule ville, aussi vieille que l’humanité ou presque. L’expérimentation désespérée d’un ange. Déchu ou Céleste, nul ne saurait le dire. Il recueillit des descendants d’Adam et Eve, ceux qui lui paraissaient les plus dignes, les plus à même de recueillir son savoir. L’existence de cette cité, sans être secrète, n’était connue que de quelques-uns, tant dans les sphères angéliques qu’infernales. Peut-être espérait-il prouver que les hommes étaient dignes de revenir au Paradis, peut-être désirait-il leur offrir le meilleur séjour possible ici-bas. Ou peut-être était-ce une défiance à l’égard de Dieu … Pendant plus de trois millénaires, elle s’était développée sur son île. L’Atlantide. Un lieu d’harmonie et de savoir, de culture et de paix …

L’incident déclencheur a disparu des mémoires de tous, ou presque. Au final, le pourquoi importe peu. Atlantis fut la première grande confrontation entre les Anges et les Démons, pour la première fois depuis la rébellion. La dévastation fut telle que l’île même sombra dans l’océan, ne laissant qu’une poignée de survivants fuir le carnage à bort d’une poignée de bateaux. Le savoir qu’ils apportèrent, bien que fragmentaire, permettra aux tribus qui les recueilleront d’ériger les premières cités dignes de ce nom, pâles reflets de la splendeur d’Atlantis …

Avec Atlantis s’éteint le seul espoir d’une coexistence entre les deux sphères. Trop de sang a été versé, trop de morts. Les deux visions divergent et ne se rejoindront plus. Liberté frôlant ou se vautrant dans l’anarchisme et discipline stricte et draconienne ne sauraient s’entendre. Avec les premières cités, l’augmentation de la population humaine, les premiers conflits font leur apparition. Les querelles tribales de faible envergure, bien que capables d’une extrême violence, font bientôt pâle figure face aux guerres ouvertes entre cités-états, puis royaumes et empires, capables de mobiliser des forces sans commune mesure. Toutes les guerres ne sont pas à l’instigation d’un Infernal ou d’un Céleste. Mais il est rare que leur influence ne se fasse pas ressentir, dans un sens ou dans l’autre, tantôt pour les attiser, tantôt pour les calmer. Infernaux et Célestes ne cessent d’en découdre, tantôt ouvertement, tantôt secrètement, pour prendre l’ascendant, pousser leurs propres plans et leur propre vision ou favoriser leurs Vices ou Vertus.

Après quatre millénaires de luttes incessantes, la conclusion semble s’amorcer. Profitant d’un ascendant temporaire sur ses Incarnations, Lucifer rassemble le plus grand ost démoniaque jamais vu pour s’emparer de la Terre. Les armées célestes dirigées par Michael s’interposent, et le monde entier s’embrasa. Chaque camp s’adjoignirent les services de royaumes, d’empires et de populations humaines. Les pertes furent colossales. La débauche d’énergie surnaturelle provoqua la multiplication des Mageias, qui amplifièrent encore la dévastation.

Sur l’ordre de Dieu, Baraquiel donna à quelques valeureux soldats le pouvoir de puiser dans leur foi pour soigner ou affronter les démons. Ainsi naquit l’ordre des paladins.

Face à la pénurie de troupes qui menaçait de gagner les forces démoniaques, Belphégor procura les secrets des arts nécromantiques via des tablettes disséminées à travers le monde.

A la suite d’une ultime bataille, la plus colossale de toutes, qui se concluait sur une victoire des Célestes, Paradis comme Enfer vacillèrent alors. De part et d’autre, on constata une dégradation alarmante des lieux. Tous purent désormais ressentir ce que certains pressentaient depuis longtemps : ni Paradis ni Enfer ne peuvent survivre sans les hommes. L’état catastrophique de la Terre menaçait l’avenir même de l’espèce humaine, et par conséquent des autres dimensions. Pour la première et unique fois, Azraël intervint dans le conflit, menaçant de déchaîner ses pouvoirs contre quiconque reprendrait les armes. Tant Lucifer que Michael, conscient du suicide d’une telle conduite, ordonnèrent à leurs forces de camper sur leurs positions.

Dieu et Lucifer se firent face, devant Azraël. Un pacte fut alors conclu pour préserver et la Terre et l’Humanité, dont les clauses seront inscrites dans les Daemonius. Le Grand Jeu naquit, mais cela ne saurait suffire. Les dégâts étaient innombrables.

Face à l’impossibilité de nier le cours du temps, Dieu, Azraël et Lucifer s’attelèrent à un travail délicat. Restaurer le monde dans son intégralité étant impossible, ils devaient alors altérer subtilement tant son état physique que la mémoire des hommes et femmes qui le peuplaient. Leur ouvrage, complexe par principe, fut encore complexifié par la paranoïa et la rivalité de Lucifer à l’égard du Divin. Plus de trois siècles s’écoulèrent avant que la dernière touche ne soit apportée et que les trois parties du Pacte ne retirent enfin leur influence directe du monde mortel. La nouvelle version de l’histoire et de la mémoire ne contint plus ni souvenir direct, ni témoignages de la participation des Célestes et des Infernaux. La magie en fut drainée, les Mageias privés de leurs pouvoirs, les artéfacts arcaniques anéantis. Pourtant, il était impossible d’effacer toute trace de leur passage, sous peine d’achever la psyché collective et individuelle humaine, déjà dévastée par les horreurs de la Guerre Sanglante. Légendes et mythes naquirent ainsi, noms déformés ou modifiés, anecdotes altérées et chronologies distordues. Mais cette œuvre était imparfaite, inachevée. Doit-on y voir un plan de Dieu, les dissensions de Lucifer, une volonté cachée d’Azraël ou bien simplement une faille inévitable dans un travail aussi complexe ? Des souvenirs restèrent, dans l’esprit des rares Mageias encore vivants et lucides qui échappèrent à l’attention des Trois. Des artéfacts enchantés survécurent, dissimulés à la vue de tous dans des cryptes ensevelies, des abysses inaccessibles ou des grottes sauvages.

Naissance du Christ, qui annonça l’avènement de la religion chrétienne telle que le monde d’aujourd’hui la connaît. La suite est connue, mais le mystère demeure sur une question essentielle : qui ? Qui est à l’origine de sa disparition, de son procès et de sa mort ? Est-ce le gouverneur romain, les notables et pontifes locaux menacés par ses prêches ? Ou bien doit-on y voir la marque d’une influence surnaturelle, d’une manœuvre du Grand Jeu ? Les démons font des coupables idéaux … trop, murmure-t-on encore aujourd’hui dans certaines sphères occultes dissimulées à la vue du commun des mortels comme des surnaturels. Nombreux étaient ceux qui avaient intérêt à sa disparition. Encore plus étaient ceux qui auraient voulu dévier sa trajectoire. Suprême ironie ? Il ne pourrait bien s’agir que d’une iniquité de plus, perpétrée par des hommes sans recul ni conscience des enjeux …

Avec le temps, des réseaux de Mageias se sont constitués dans le monde. Plus discrets dans les sociétés tribales ou peu étatiques, ils se renforcent sensiblement dans les empires et royaumes (Empires romains et chinois, civilisations mayas et aztèques, …). Face à la montée de l’église chrétienne, que beaucoup perçoivent comme une machination ourdie par les célestes pour contrôler l’humanité, certaines factions européennes, égyptiennes et orientales s’opposent plus ou moins frontalement à la propagation du christianisme. La lutte secrète est perçue comme un défi intolérable par nombre d’archanges, une rébellion puérile au mieux, une manipulation infernale au pire. Les choses s’enveniment rapidement. Une ultime tentative de conciliation échoue en 415 à Alexandrie et aboutit, sous le couvert d’une émeute, au massacre de nombreux Mageias. Les survivants se dispersèrent et prirent soin d’effacer toute piste pouvant amener leurs poursuivants à les retrouver. La traque des Mageias ne s’arrêtera jamais, menée par ceux qui les perçoivent comme une menace à la volonté divine. Peu à peu, les différentes branches renouèrent avec la clandestinité, alors qu’ils font les frais de cette chasse acharnée.

Ils l’avaient annoncée, les prêcheurs et les prophètes du monde chrétien. L’Apocalypse, la fin des temps, à l’avènement de ce nouveau millénaire. Cette catastrophe-là n’était qu’un augure déformé de la vérité :  une catastrophe bien plus terrible se produisit. La Peste Blanche. Une épidémie foudroyante frappa les habitants du Paradis, s’attaquant les Séraphins, célestes issus des larmes de Dieu lors de la trahison de Lucifer. Les trois quarts furent fauchés, tués dans d’atroces souffrances. Ceux absents du Paradis, en mission dans les autres plans, furent épargnés. Mais un sort bien pire attendait les Séraphins. Déformés d’esprit comme de corps, on les baptisa bientôt les Tourmenteurs. Encore aujourd’hui, l’origine de ce fléau reste un mystère.

La mort de Gengis Khan suscita un soulagement général parmi les hautes sphères du Paradis et de l’Enfer. Inconnu de tous ou presque, un hybride, l’un des rejetons d’un céleste déchu et d’une humaine, conseillait et appuyait de ses pouvoirs le conquérant, attirant dès lors d’autres hybrides chargés de rancœur à l’égard des infernaux comme des célestes. Parfaitement conscients du Grand Jeu, ils espéraient éradiquer l’influence surnaturelle sur les Hommes par la conquête du monde. Une utopie sanglante ? Peut-être. Mais tout vole en éclat à la mort ô combien fortuite du chef. Dans une rare démonstration d’alliance, plusieurs Archanges et Incarnations se manifestèrent devant les fils du défunt et leur proposèrent le marché suivant : garder le secret à jamais et abandonner tout soutien aux hybrides, ou assister à la fin de leur empire naissant. Les hybrides responsables sont rapidement mis à mort, mais tout ne s’arrête pas là. Chat échaudé craignant l’eau froide, Paradis comme Enfer lancent rapidement une grande traque envers les hybrides, menée avec plus ou moins de zèle selon les Vices et les Vertus. Chaque hybride découvert doit soit se rallier à l’un des camps, soit être éliminé. Bien sûr, certains passent en travers les mailles d’un filet que quelques uns tendent avec très peu de conviction …

L'Oracle Blanc prédit que quatre êtres nés de Lucifer et de Gabriel en viendraient à présider à la destinée des Hommes. Les échos de cet oracle se propagèrent rapidement à travers les sphères angéliques et démoniaques, menaçant d’une nouvelle flambée de violences à l’échelle de la Guerre Sanglante et mettant en péril la stabilité des différents plans. Pour la première fois depuis le Pacte, Azraël, Dieu et Lucifer se retrouvèrent à part. Ce qui s’est dit, nul ne le sait sauf les trois concernés. Peu après, l’intégralité du Paradis comme de l’Enfer se retrouva convoqué, chacune devant son chef suprême, afin de s’entendre exposer les nouvelles règles du Grand Jeu. Ceux que l’on viendra à nommer les Cavaliers, ou Nephalims, seraient intouchables. Il était interdit de les agresser d’une quelconque manière, en leur âme, esprit et corps. Ce serait à chacun d’eux de décider, librement, du destin de l’espèce humaine. Conçus par Lucifer et Gabriel à l’aide d’enveloppes mortelles soigneusement sélectionnées, ils furent dispersés à travers la Terre et confiés à la plus étrange des surveillances : Archange, Virtecc (Démon de haut rang) et Psychopompe, un trio pour chaque enfant.

Les Nephalims désormais adultes, sont informés de leur véritable nature et de leur destinée par un ange de la mort expédié par Azraël. Leurs pouvoirs restent latents, réduits à un fragment de leur potentiel.