L'eau gouttait sur les rebords de la capuche qui composait son manteau de cuir noir. La pluie ne cessait de tomber depuis la levée du jour. Grommelant de sa malchance, Mirko était en train de se demander si les éléments n'avaient pas décidé de se liguer contre lui pour lui faire payer son retour. Il était revenu à Venise depuis quoi... quelques jours seulement, et outre l'agaçante rencontre avec un Infernale, la pluie était toujours présente quand il mettait le bout du nez dehors. Après quelques jours de repos dans une des grandes demeures de sa famille, pour son premier jour de reconnaissance dans les rues de la cité lacustre, il devait se taper de la pluie... Il aurait pu décider de reporter cette sortie, pour guetter un temps en journée plus sec, plus propice à cette ''promenade''. Mais il y avait ce besoin, la nécessité qu'il ressentait au fond de lui de voir comment le temps avait marqué la ville. Il avait besoin aussi de se remémorer certains chemins, certains passages qu'il prenait autrefois, de voir et évaluer la zone.
On pourrait se demander pourquoi un homme de son rang se souciait de cela. Mirko n'était pas un mortel comme les autres. Il était déjà présent, jadis, quand les premières masures de pêcheurs occupaient les côtes de ces eaux. Le sable du Sablier du Temps s'était longuement écoulé, quand il terminait de faire le point de ses souvenirs. Et aujourd'hui, pourquoi perdrait-il du temps à se préoccuper de ce qui avait changé et évolué ? Ou à l'inverse, avait disparu ou rétrogradé ? Oui, pourquoi ? La question que sa conscience se posait n'avait pas l'entièreté de la réponse. Venise était toujours debout, n'ayant plus sa superbe et sa suprématie d'autan, mais elle tenait bon. Elle n'aurait plus jamais son poids politique et commerciale d'autrefois, mais elle demeurait, joyau antique dans son écrin d'eau et de boue, qui s'était terni aux années passant. Le Mageias y avait vécu si longtemps qu'il ne pouvait se résoudre à totalement la délaisser. Il était revenu, et dès le premier jour, d'avoir croisé Azazel n'était pas un bon signe à ses yeux
Resserrant son manteau sur ses épaules, le vieux borgne s'enfonça dans les ruelles du Ghetto. A chaque pas qu'il posait dans ce quartier, son oeil valide notait les changements qu'il constatait... jusqu'à se poser sur la devanture d'une boutique. Ses sourcils se froncèrent. Il ne pourrait pas se contenter de se promener pour noter les changements, il devait aussi entendre de la bouche des mortels ce qui se disait, ce qui se faisait dans les fondements obscurs de la société actuelle. Certains diront que ce n'était pas là une idée prudente. . Mirko s'en fichait quelque peu. Bien que vêtu martialement, ses atours étaient sobres et obscurs, donc il attirait moins l'avidité sur sa personne.
Bien et s'il entrait ?
On pourrait se demander pourquoi un homme de son rang se souciait de cela. Mirko n'était pas un mortel comme les autres. Il était déjà présent, jadis, quand les premières masures de pêcheurs occupaient les côtes de ces eaux. Le sable du Sablier du Temps s'était longuement écoulé, quand il terminait de faire le point de ses souvenirs. Et aujourd'hui, pourquoi perdrait-il du temps à se préoccuper de ce qui avait changé et évolué ? Ou à l'inverse, avait disparu ou rétrogradé ? Oui, pourquoi ? La question que sa conscience se posait n'avait pas l'entièreté de la réponse. Venise était toujours debout, n'ayant plus sa superbe et sa suprématie d'autan, mais elle tenait bon. Elle n'aurait plus jamais son poids politique et commerciale d'autrefois, mais elle demeurait, joyau antique dans son écrin d'eau et de boue, qui s'était terni aux années passant. Le Mageias y avait vécu si longtemps qu'il ne pouvait se résoudre à totalement la délaisser. Il était revenu, et dès le premier jour, d'avoir croisé Azazel n'était pas un bon signe à ses yeux
Resserrant son manteau sur ses épaules, le vieux borgne s'enfonça dans les ruelles du Ghetto. A chaque pas qu'il posait dans ce quartier, son oeil valide notait les changements qu'il constatait... jusqu'à se poser sur la devanture d'une boutique. Ses sourcils se froncèrent. Il ne pourrait pas se contenter de se promener pour noter les changements, il devait aussi entendre de la bouche des mortels ce qui se disait, ce qui se faisait dans les fondements obscurs de la société actuelle. Certains diront que ce n'était pas là une idée prudente. . Mirko s'en fichait quelque peu. Bien que vêtu martialement, ses atours étaient sobres et obscurs, donc il attirait moins l'avidité sur sa personne.
Bien et s'il entrait ?