Gabriel
Archange


Gabriel
Essences : 117
Arrivée en ces terres : 20/09/2022
Missives : 81
Crédit de l'Avatar : Valkyrie by Vtas
Carnet de Bord : Carnet de Gabriel

Feuille de personnage
Nature : Archange
Âge : Des millénaires
Fonction ou métier: Archange de la Charité

Une rencontre au gout de cendre et de sang Empty Dim 30 Juil - 19:07

Depuis sa rencontre avec Amalia, l’Archange s’est s’emmurée dans un profond mutisme. Esperia, compatissante, ne chercha pas à communiquer avec elle. Elle laisse de l’espace à sa liée, une distance qu’elle sait salutaire. Il faudra du temps pour que Gabriel s’affranchisse de son insuccès. Bien qu’elle ne soit pas une créature bouffie d’orgueil, son échec a entaché sa confiance. En cet instant, la Céleste doit éprouver envers elle, une rare exécration.

La mortelle aimerait tendre ses pensées vers Gabriel, en soutien. Pourtant, elle évite, par crainte des répercussions. Sa sollicitation souillerait leur lien, ineffable. La Charité verrait là, une marque de pitié et, agirait en tant que tel. L’inconfort de la situation, la gêne. La jeune femme déglutit, ses épaules, empesées par son souhait et sa retenue. Elle doit attendre que l’éternelle vienne à elle.

A l’aube du quatrième jours, alors que l’inquiétude enfle en sa poitrine, Esperia perçoit la présence de l’Archange. Un sourire fugace ourle les coins de ses lèvres, face à son bonheur naissant, de la retrouver enfin.

** Gabriel, je suis heureuse de te sentir à nouveau. Ta présence m’avait manqué. **

** Ma retraite était nécessaire. J’avais besoin de temps. J’avais besoin d’être seule. **


Les mots, résonnent dans sa tête, comme effacés. La Vénitienne s’interroge, sur ce fait troublant. Inquiète, elle interroge sa liée.

**  Je perçois à peine ton essence. Jusqu’ici, ça n’était encore jamais arrivé. Que se passe-t-il ? **

Un rire, étouffé, retentit dans son esprit. Par ces éclats, la Charité montre qu’elle est en de meilleurs dispositions.

**  La Terre n’est pas propice pour les miens et les engeances infernales. Elle ne nous offre pas l’énergie dont nous avons besoin. Nous devons la trouver ailleurs et sous d’autres formes. **

Esperia sent sa curiosité piquée. C’est la première fois que Gabriel mentionne cette indication.

**  Qu’avez-vous besoin  ? Et que se passe t il si rien n’est fait ? **

Un silence pesant s’installe avant que la Charité ne le brise, d’une voix amère.

**  Nous avons besoin de notre Vertu ou Vice, pratiqué. Si nous ne parvenons pas à trouver cette source d’énergie, nous tombons dans un profond coma, après le septième jour. **

L’horreur se lit sur le visage de la Vénitienne. Elle ne tient pas que cela arrive à sa liée.

** Aujourd’hui, nous prévoyons de faire des dons à la basilique. Nos actes de bonté seront suffisants pour toi ?  **

** Oui. Merci…

Tu n’as pas à me remercier. **


Hésitation et remerciements entremêlés. Après quelques minutes, Gabriel tend ses pensées vers Esperia.

** En cet instant, il faudra que je prenne le contrôle, afin de pouvoir aspirer, la Vertu pratiquée. **

** Il sera ainsi fait. **


Dernières paroles échangées avant que la mortelle ne se prépare. Avant de partir et rejoindre la calèche qui l’attend, Esperia glisse dans son sac à main, une enveloppe, à l’intention de la basilique.


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Le temps des adieux arrive. Ressourcée par sa vertu pratiquée, Gabriel bise les amies d’Esperia.

— C’était un plaisir de se voir, ma chère. Il faudra qu’on organise un goûter, pour nous retrouver toutes devant une table.  

— En effet. Faites-moi savoir lorsque vous aurez des disponibilités.

Après les dernière salutations, Francesca se retire, laissant Esperia seule. Alors qu’elle vient de faire quelques pas, profitant de la fraîcheur du matin, le regard de la Charité croise un visage tant aimé. Son cœur se déchire.

— Constance.. Mon enf…

Ses mots se meurent, par l'action de sa paume sur sa bouche. Ses yeux s'ouvrent en grand, alors qu'elle se rend compte de sa faute. De honte et de peur entremêlées, elle fuit. Elle court, malgré sa robe qui lui ceint les jambes. A bout de souffle, elle s’arrête. Sa main s’appuie sur un mur. Aux confins de sa chair, elle espère l’avoir semé. Sous l'effort, elle en tremble. Ses cheveux lâches, par la course, tombent sur son dos. Elle est épuisée, le corps moite de sueur. Ces désagréments ne seront rien, si Guerre se présente à elle. Elle serait obligée de tout lui révéler, brisant l'interdit. Elle prie pour que sa fille l'oublie? elle et son impair, ainsi elle pourra garder, le secret de ses origines.


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Une rencontre au gout de cendre et de sang Empty Mer 2 Aoû - 20:41

« Attend ! »

Constance cesse sa marche lorsqu’elle entend le bruit du chien d’une arme actionné dans l’objectif d’exercer une menace. L’idiot qui la braque pense sans doute la tenir, mais il n’a aucune idée de ce qui l’attend. La Cavalière garde son calme, l’Italie était un état récent, qui sortait d’une défaite militaire humiliante contre des individus considéré dans toute l’Europe comme « une race inférieure », autant dire que la violence pouvait facilement se déchaîner. Elle s’en moquait, c’était même plutôt a son avantage : elle était plus forte lorsque la violence s’exerçait. Avec délicatesse, elle retira sa capuche et se retourna lentement afin que l’homme la menaçant ne panique pas par un geste trop vif. L’homme fronça les sourcils et ses yeux trahirent un énervement et une poussée d’adrénaline. Il la reconnaissait et lui en voulait personnellement. En jugeant par son accoutrement, l’incarnation de la guerre devina qu’il s’agissait sans aucun doute d’un homme de main de la Cosa Nostra, la mafia sicilienne dont l’importance se développait de façon croissante depuis le début du siècle dernier. Ils étaient encore rare a Venise, mais elle ne doutait pas qu’un jour ou l’autre, la vermine finirait par se répandre dans l’ensemble de la botte Italienne.

« Je le savais, c’est toi la sorcière qui a massacrer mes frères en Éthiopie ! Dit moi, pourquoi une femme irait soutenir des sauvages plutôt que tenir dignement son foyer ! Ce n’était même pas des humains, des vulgaires animaux ! »

Il cracha a ses pieds, sans aucun doute convaincu de tenir sa vengeance a portée de main : il n’avait plus qu’à appuyer sur la détente de son fusil et il ne resterait plus rien de la Française pensait-il. Il comprendrait la profondeur de son erreur bien trop tard pour sauver sa vie, mais Constance soupira, elle avait le sentiment d’être entrain de perdre son temps face a un individu vomissant sa haine pathétique. Pensait-il vraiment que sa couleur de peau le séparait du reste de l’humanité ? A ses yeux, peu importe l’origine, les frontières, les couleurs de peaux et les ethnies, les humains n’étaient rien d’autre que des bêtes sauvage assoiffé de sang recherchant a s’autodétruire. Elle soupira dans une posture désinvolte qui poussa l’homme la tenant en joue a braquer son arme vers son visage, comprenant sans aucun doute qu’elle ne le prenait pas au sérieux. Le prenait-il pour une folle ? Ce ne serait pas la première fois, mais ils étaient les seuls fous dans ce monde, ignorant du destin que leurs technologies était entrain de construire pour leurs âmes.

« Parce que tu te crois différent d’eux, petit être pathétique ? Tu n’est rien d’autre qu’un bout de viande attendant d’être sacrifié. »
« Comment ose-tu ? Nous sommes les héritiers de Rome ! La plus grande civilisation du monde ! Reste a ta place, femme ! »
« Retourne a la tienne, chien ! »


A la vitesse de l’éclair, Constance tira de sa ceinture, dissimulé par sa cape, son seul amant favoris : un pistolet Mauser C96, une arme encore rare,mais qui était promise a un avenir plus grand que ne le soupçonnait son fabriquant allemand pour le moment. L’homme écarquilla les yeux de panique : il était si convaincu de contrôler la situation qu’il ne s’attendait certainement pas a ce que sa proie dégaine aussi rapidement. Un double coup de feu retenti, le fusil produisant plus de bruit que le pistolet. La balle avait frôler la joue de la cavalière, mais cette dernière l’avait touchée en plein cœur. La précision n’était bien entendu pas parfaite, mais elle comprenait instinctivement le fonctionnement d’une arme et elle fut capable de corriger la déviation de la trajectoire de la même façon qu’un individu normal respirait. L’homme tituba avant de tomber a l’eau, alors que la cavalière s’approchait du bord de celle-ci afin de l’observer couler dans l’eau coloré de son sang. Sa joue était déjà entrain de guérir et c’est cette cicatrisation accéléré que le mafieux constata dans son dernier souffle, comprenant bien trop tard qu’il s’en était pris a la mauvaise personne. Satisfaite, Constance rangea son arme et tourna les talons.

- - - -

Les pas de Constance la mène de façon quelque peu aléatoire vers la Basilique de la ville. Elle sait qu’elle ne restera pas éternellement a Venise : la Chine s’agite de nouveau, le pouvoir de la Dynastie Qing vacille de nouveau : cette fois, l’indignation asiatique prend la forme d’une révolte mystique connu sous le nom de « Boxer » : la situation allait finir par dégénérer et elle y serait sans doute téléporter pour porter de nouveau le feu du combat dans le chaos que constituait l’humanité. Mais alors que ses pensées s’emplissaient déjà de vision des massacres a venir, une petite voix prononçant son nom la tire de ses rêveries de massacre : elle lève la tête et découvre une jeune femme, sans doute aristocrate ou bourgeoise, habillée dans une robe des plus chics, pas du tout ceux a quoi elle s’attendait. Cette femme ne peut pas la connaître, mais elle dégage une aura indiquant une nature différente de celle de l’humanité : elle était plus forte, plus dangereuse, sans doute plus intelligente, et elle connaissait d’une façon ou d’une autre la Cavalière. Ceci dit, elle avait sans doute prononcer son nom dans un moment de faiblesse, car elle posa la main sur sa bouche avant de prendre la fuite, devant soulever ses jupons pour atteindre une vitesse de courses convenable. Constance, en pantalon, n’aurait aucun mal a la rattraper, mais elle lui laissa une petite longueur d’avance.

Pourquoi ? Parce que de cette façon, elle savait que celle tentant de lui échapper tournerait dans une ruelle ou elles ne seraient guère dérangée. Elle fini par prendre son élan, et, sans surprise, rattraper la jeune femme tentant de lui fausser compagnie. Pour mettre fin a la course, elle sorti de nouveau son pistolet, pointa celui-ci vers le ciel puis tira, une seule fois, afin de lui faire comprendre qu’elle était sur ses talons avant de pointer l’arme vers elle. Elle pris la parole d’une voix grave, amère, et qui semblait constamment en colère. Pourquoi cette femme connaissait son nom, elle qui ne représentait rien pour personne et en utilisait toujours des faux.


« Il serait difficile de te rater a cette distance. Fini de courir, retourne toi et dit moi qui tu est, puisque tu semble déjà me connaître. »
Gabriel
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Une rencontre au gout de cendre et de sang Empty Mer 23 Aoû - 14:21

Elle qui souhaitait temps se réfugier loin de sa tendre enfant se rend compte des faiblesses de son enveloppe mortelle. Elle est épuisée après avoir si peu courue. Une vie de piété et d’inaction explique son manque de souffle. Sa paume de main appuyée contre la pierre, Gabriel essaie de calmer sa respiration saccadée. Son corps moite de sueur et la chevelure emmêlée, ne sont que des désagréments mineurs comparé à ce qui adviendra si Constance la suit.

Au fond de son cœur, l’Archange espère l’avoir distancé. Elle prie intérieurement que le face à face avec Guerre ne se réalisera pas. Les conséquences seraient dramatiques. Afin de ne pas influencer le destin des Cavaliers, elle a dû les abandonner aux mains des hommes. Bien qu’elle chérissait ces bouts d’innocence, elle avait pour obligation de renoncer à eux.  La Charité se souvient encore de sa propre affliction le jour où on les arracha de son giron. Parfois, il lui arrive de ressentir du vide. Un vide que rien ne peut combler. Alors qu’un pincement tiraille sa poitrine, elle sent, en sa liée, son incompréhension.  

**Qu’as-tu, Esperia ? **

** Je sens en toi, des sentiments partagés, entre joie et peine. Cette jeune femme, que j’ai entraperçue, était donc ta fille ? **

** Elle est bien mon enfant chéri. J’ai mis au monde quatre enfançon, avec Lucifer, dans nos vaisseaux mortels. **


Gabriel marque un temps de silence. Parler de ces évènements l’attriste. La vénitienne le sent.

** Bien que tu as attisé ma curiosité, Gabriel, restes en-là. Je ne veux pas être créatrice de ta peine. **

** Merci, Esperia. **


Sourire intérieur face à tant de sollicitude. Soudainement, un bruit de détonation s’entend. Suivit de paroles sans équivoque. La dextre de la Charité se ferme face à sa bêtise. Si elle ne parle pas, Constance fera feu sur elle, condamnant à la mort, sa liée.

** Pardonnes moi, Esperia, je t’ai mis en danger. **

** Cela devait arriver, Gabriel. Soit en paix. **


Reprenant contenance, l’Archange se retourne. L’'émeraude de ses mires dévisage la jeune femme. Elle arbore les traits de sa mère, Carmela… Une femme de caractère. Au souvenir de son ancienne liée, un sourire fugace ourle les coins de ses lèvres. Puis s’enlève.

— J’aurais préféré que nos chemins ne se croisent jamais. Mais le mal est fait…

Chassant ses émois, la Charité continue, d’une voix se voulant neutre.

— Comme tu peux lire les mensonges, je n’ai pas le choix que de dire la vérité.

Elle ne peut jouer à l’affabulateur. Ses enfants perçoivent le vrai du faux. Cette force qui est leurs, l’ennuie.

—  Je suis Gabriel… L’entité qui t’a mise au monde…

Ses pupilles smaragdines se dardent sur les observateurs. Ils acquiescent ensemble ses propos. Le temps d’un instant, elle lie l’énergie qui se dégage de Constance. Une soif de bataille inextinguible l’anime.

— Je perçois que tu es attirée, par la voie de la Guerre.

Conclusion expugnée d’une voix sombre. Gabriel fait non de la tête devant ce qu’elle perçoit comme fatidique.

—  Les hommes auraient eu une chance d’obtenir un héraut, s’ils n’étaient pas si épris de conquêtes.
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