Depuis sa rencontre avec Amalia, l’Archange s’est s’emmurée dans un profond mutisme. Esperia, compatissante, ne chercha pas à communiquer avec elle. Elle laisse de l’espace à sa liée, une distance qu’elle sait salutaire. Il faudra du temps pour que Gabriel s’affranchisse de son insuccès. Bien qu’elle ne soit pas une créature bouffie d’orgueil, son échec a entaché sa confiance. En cet instant, la Céleste doit éprouver envers elle, une rare exécration.
La mortelle aimerait tendre ses pensées vers Gabriel, en soutien. Pourtant, elle évite, par crainte des répercussions. Sa sollicitation souillerait leur lien, ineffable. La Charité verrait là, une marque de pitié et, agirait en tant que tel. L’inconfort de la situation, la gêne. La jeune femme déglutit, ses épaules, empesées par son souhait et sa retenue. Elle doit attendre que l’éternelle vienne à elle.
A l’aube du quatrième jours, alors que l’inquiétude enfle en sa poitrine, Esperia perçoit la présence de l’Archange. Un sourire fugace ourle les coins de ses lèvres, face à son bonheur naissant, de la retrouver enfin.
** Gabriel, je suis heureuse de te sentir à nouveau. Ta présence m’avait manqué. **
** Ma retraite était nécessaire. J’avais besoin de temps. J’avais besoin d’être seule. **
Les mots, résonnent dans sa tête, comme effacés. La Vénitienne s’interroge, sur ce fait troublant. Inquiète, elle interroge sa liée.
** Je perçois à peine ton essence. Jusqu’ici, ça n’était encore jamais arrivé. Que se passe-t-il ? **
Un rire, étouffé, retentit dans son esprit. Par ces éclats, la Charité montre qu’elle est en de meilleurs dispositions.
** La Terre n’est pas propice pour les miens et les engeances infernales. Elle ne nous offre pas l’énergie dont nous avons besoin. Nous devons la trouver ailleurs et sous d’autres formes. **
Esperia sent sa curiosité piquée. C’est la première fois que Gabriel mentionne cette indication.
** Qu’avez-vous besoin ? Et que se passe t il si rien n’est fait ? **
Un silence pesant s’installe avant que la Charité ne le brise, d’une voix amère.
** Nous avons besoin de notre Vertu ou Vice, pratiqué. Si nous ne parvenons pas à trouver cette source d’énergie, nous tombons dans un profond coma, après le septième jour. **
L’horreur se lit sur le visage de la Vénitienne. Elle ne tient pas que cela arrive à sa liée.
** Aujourd’hui, nous prévoyons de faire des dons à la basilique. Nos actes de bonté seront suffisants pour toi ? **
** Oui. Merci…
Tu n’as pas à me remercier. **
Hésitation et remerciements entremêlés. Après quelques minutes, Gabriel tend ses pensées vers Esperia.
** En cet instant, il faudra que je prenne le contrôle, afin de pouvoir aspirer, la Vertu pratiquée. **
** Il sera ainsi fait. **
Dernières paroles échangées avant que la mortelle ne se prépare. Avant de partir et rejoindre la calèche qui l’attend, Esperia glisse dans son sac à main, une enveloppe, à l’intention de la basilique.
Le temps des adieux arrive. Ressourcée par sa vertu pratiquée, Gabriel bise les amies d’Esperia.
— C’était un plaisir de se voir, ma chère. Il faudra qu’on organise un goûter, pour nous retrouver toutes devant une table.
— En effet. Faites-moi savoir lorsque vous aurez des disponibilités.
Après les dernière salutations, Francesca se retire, laissant Esperia seule. Alors qu’elle vient de faire quelques pas, profitant de la fraîcheur du matin, le regard de la Charité croise un visage tant aimé. Son cœur se déchire.
— Constance.. Mon enf…
Ses mots se meurent, par l'action de sa paume sur sa bouche. Ses yeux s'ouvrent en grand, alors qu'elle se rend compte de sa faute. De honte et de peur entremêlées, elle fuit. Elle court, malgré sa robe qui lui ceint les jambes. A bout de souffle, elle s’arrête. Sa main s’appuie sur un mur. Aux confins de sa chair, elle espère l’avoir semé. Sous l'effort, elle en tremble. Ses cheveux lâches, par la course, tombent sur son dos. Elle est épuisée, le corps moite de sueur. Ces désagréments ne seront rien, si Guerre se présente à elle. Elle serait obligée de tout lui révéler, brisant l'interdit. Elle prie pour que sa fille l'oublie? elle et son impair, ainsi elle pourra garder, le secret de ses origines.
La mortelle aimerait tendre ses pensées vers Gabriel, en soutien. Pourtant, elle évite, par crainte des répercussions. Sa sollicitation souillerait leur lien, ineffable. La Charité verrait là, une marque de pitié et, agirait en tant que tel. L’inconfort de la situation, la gêne. La jeune femme déglutit, ses épaules, empesées par son souhait et sa retenue. Elle doit attendre que l’éternelle vienne à elle.
A l’aube du quatrième jours, alors que l’inquiétude enfle en sa poitrine, Esperia perçoit la présence de l’Archange. Un sourire fugace ourle les coins de ses lèvres, face à son bonheur naissant, de la retrouver enfin.
** Gabriel, je suis heureuse de te sentir à nouveau. Ta présence m’avait manqué. **
** Ma retraite était nécessaire. J’avais besoin de temps. J’avais besoin d’être seule. **
Les mots, résonnent dans sa tête, comme effacés. La Vénitienne s’interroge, sur ce fait troublant. Inquiète, elle interroge sa liée.
** Je perçois à peine ton essence. Jusqu’ici, ça n’était encore jamais arrivé. Que se passe-t-il ? **
Un rire, étouffé, retentit dans son esprit. Par ces éclats, la Charité montre qu’elle est en de meilleurs dispositions.
** La Terre n’est pas propice pour les miens et les engeances infernales. Elle ne nous offre pas l’énergie dont nous avons besoin. Nous devons la trouver ailleurs et sous d’autres formes. **
Esperia sent sa curiosité piquée. C’est la première fois que Gabriel mentionne cette indication.
** Qu’avez-vous besoin ? Et que se passe t il si rien n’est fait ? **
Un silence pesant s’installe avant que la Charité ne le brise, d’une voix amère.
** Nous avons besoin de notre Vertu ou Vice, pratiqué. Si nous ne parvenons pas à trouver cette source d’énergie, nous tombons dans un profond coma, après le septième jour. **
L’horreur se lit sur le visage de la Vénitienne. Elle ne tient pas que cela arrive à sa liée.
** Aujourd’hui, nous prévoyons de faire des dons à la basilique. Nos actes de bonté seront suffisants pour toi ? **
** Oui. Merci…
Tu n’as pas à me remercier. **
Hésitation et remerciements entremêlés. Après quelques minutes, Gabriel tend ses pensées vers Esperia.
** En cet instant, il faudra que je prenne le contrôle, afin de pouvoir aspirer, la Vertu pratiquée. **
** Il sera ainsi fait. **
Dernières paroles échangées avant que la mortelle ne se prépare. Avant de partir et rejoindre la calèche qui l’attend, Esperia glisse dans son sac à main, une enveloppe, à l’intention de la basilique.
Le temps des adieux arrive. Ressourcée par sa vertu pratiquée, Gabriel bise les amies d’Esperia.
— C’était un plaisir de se voir, ma chère. Il faudra qu’on organise un goûter, pour nous retrouver toutes devant une table.
— En effet. Faites-moi savoir lorsque vous aurez des disponibilités.
Après les dernière salutations, Francesca se retire, laissant Esperia seule. Alors qu’elle vient de faire quelques pas, profitant de la fraîcheur du matin, le regard de la Charité croise un visage tant aimé. Son cœur se déchire.
— Constance.. Mon enf…
Ses mots se meurent, par l'action de sa paume sur sa bouche. Ses yeux s'ouvrent en grand, alors qu'elle se rend compte de sa faute. De honte et de peur entremêlées, elle fuit. Elle court, malgré sa robe qui lui ceint les jambes. A bout de souffle, elle s’arrête. Sa main s’appuie sur un mur. Aux confins de sa chair, elle espère l’avoir semé. Sous l'effort, elle en tremble. Ses cheveux lâches, par la course, tombent sur son dos. Elle est épuisée, le corps moite de sueur. Ces désagréments ne seront rien, si Guerre se présente à elle. Elle serait obligée de tout lui révéler, brisant l'interdit. Elle prie pour que sa fille l'oublie? elle et son impair, ainsi elle pourra garder, le secret de ses origines.