Introduction |

Origine

Les Tourmenteurs furent créés à partir de pierres précieuses et des larmes que Dieu versa lors de la trahison de Lucifer. Lorsque la Peste Blanche s'abattit sur le royaume céleste, autant fulgurante que mortelle, la maladie dénatura la quintessence des rescapés. Aucun remède ne permit à ces êtres, estropiés d'une partie de leur intégrité, de récupérer leur éclat d'antan. Tout au plus, l'intervention de l'Emissaire de la Mort, leur permit d'échapper à une fin certaine. Survivants de l'impossible, ils ne gardèrent qu’une infime parcelle de leur Grâce et durent faire face, à ce qu'ils voyaient là, comme une difformité.


Description

Les Tourmenteurs possèdent autant une beauté fascinante que des traits dérangeants, dont on ne s'attend pas à retrouver chez les Célestes. Les moins exposés à la maladie arborent une apparence, d'une rare perfection, ponctuée par de rares souillures, à peine perceptibles. Les plus ravagés par la peste blanche exhibent des ongles longs, une minceur cadavérique, des yeux ensanglantés, une peau blafarde. Une allure qu'ils eurent bien des peines à accepter tant, elle s'approche de la diablerie. A l'image de leur grâce quasiment amputée, des ailes au plumage cendré, jaillissent de leur dos. Ces êtres, touchés par un mal aux origines inconnues, observent le monde, avec des pupilles, noircies d'une rare âpreté. Une froideur analogue au regard de défiance qu'ils subirent jadis


Psychologie

Leur bonté d'âme et leur éclat s'en est allés, en même temps que leur grâce se flétrissait. Un enténèbrement alimentée par la froideur des Archanges, à leur encontre et l'inconséquence des Mortels. Voyant là aucune pitié pour leur condition, ils se jurèrent de ne plus considérer les grandes puissances, comme des êtres supérieurs. Eux qui les ont tant dénigré, n'auront de leur part, aucune gentillesse. Ils seront à l'image de ce qu'ils haïssent. Devenus créatures au cœur glacé, les Tourmenteurs se sont exemptés de guider les innocents. Libérés d'une tâche qu'ils trouvent excédante, ils se complaisent dans le sarcasme et le blasphème. Bien qu'ils semblent être irrépressibles, les Tourmenteurs éprouvent envers leur Seigneur et Maître, une foi immarcescible. Leur zèle envers l'idole créatrice les pousserait à condamner toutes créatures insoumises à Dieu ou commettre l'irréparable pour laver son nom.


Hiérarchie

Bien qu'ils sont censés se soumettre à la régence des Archanges, comme toute créature du Seigneur, les Tourmenteurs ne se plient qu'aux injonctions de Dieu l'unique


Lieu de Vie

Les féaux zélés de Dieu vivent dans son palais, le Saint Trianon.


Nourriture

Les Tourmenteurs, à contrario de leurs homologues célestes, ne peuvent trouver dans les Vertus, l'énergie dont ils ont besoin pour subsister. Pour survivre, ils se nourrissent des émotions fortes et de l'aura de Dieu.

Capacités Raciales |

Aura de puissance

Des Tourmenteurs émane naturellement une aura d'une force proportionnelle au pouvoir qu'ils ont accumulé au long de leurs siècles, voire millénaires. Si elle ne saurait être perçue par quiconque dépourvu d'une sensorialité au plan astral, ceux qui y sont sensibles peuvent dès lors déduire son origine surnaturelle. Son propriétaire peut la dissimuler avec succès, tant qu'il s'interdit de puiser dans sa Vertu ou les courants des arcanes. Il est aussi possible de l'employer afin de créer le malaise dans les esprits, mais aucun autre Céleste ni étranger à leur dimension n'y sera réellement sensible.


Forme astrale

Au contraire des Élevés, qui deviennent particules de lumière, les Tourmenteurs arborent une apparence dérangeante, tant par son aspect que par leurs multiples yeux. Leur longue forme humanoïde s'achève par une tête sphérique, dépouillée de tout trait facial. Des craquelures écarlates creusent des sillons dans la chair d'albâtre, tout de blanc vêtu. De la lumière jaillit de leur corps, preuve que leur grâce ne s'est pas totalement volatilisée. Leurs jambes se rejoignent, créant un seul élément luminescent. Un œil unique est serti à chaque omoplate, genou et aile. Une vision cauchemardesque d'une entité censée être angélique. Lorsqu'ils parlent, la voix résonne dans la tête, cacophonie assourdissante.


Nature Céleste

Comme tout Céleste, la chair des Tourmenteurs, est fraîche au toucher. Leur température corporelle reste arctique (13°), comparée à celle bouillante des engeances infernales. Au contraire des Mortels, et toutes créatures dotées de conscience, l'acte de respirer, n'est pas nécessaire. S'ils font mime d'inspirer et d'expirer de l'air, lors de leur séjour terrestre, c'est pour se fondre dans la masse des habitants de l'Entre-deux. Lorsqu'une blessure lacère leur enveloppe charnelle, du sang gazeux s'y échappe.


Perception des âmes

Ces rescapés sont capables de discerner les Vices et Vertus régnant dans un être. Bien qu'ils puissent déterminer l'aura des éternels, leur nature réelle, lorsqu'elle est dissimulée, leur échappe. Ils sont incapables de différencier un Ange Déchu à un Damné, sauf s'ils la déploient délibérément..


Voix de l'esprit

Les Tourmenteurs peuvent communiquer par voie mentale. Au contraire de toute créature céleste, Dieu, en cadeau de consolation, offrit à ses serviteurs zélés, la possibilité de percevoir les souvenirs de toute créature dotée de raison.


Faiblesses |

Atmosphère de l'Enfer

Comme toutes les entités célestes, un séjour dans les terres infernales s'avère une expérience incommodante, déréglant leurs pouvoirs et laissant au Tourmenteur, une sensation de rare vulnérabilité. S'ils demeurent plusieurs jours, dans le monde de l'en-dessous, leur température, normalement polaire, devient bouillonnante. La moiteur couvre leur chair alors qu'ils sombrent petit à petit, dans une douce torpeur.


Concentration de Vice

Les anciens rescapés ne peuvent lutter contre les pouvoirs néfastes des Piliers des Vices. Même ceux d'une existence pluri millénaires subissent la lourdeur de leur essence. Leur ancienneté ne les préserve pas du mal qu'ils incarnent. Touchés par cette énergie impie, ils peuvent avoir l'impression de suffoquer. Une exposition prolongée dérèglerait leurs pouvoirs et les forcerait à arborer leur forme astrale.


Sang de démon

Si le cruor des Déchus peut se révéler mortel, en grande quantité, celui des Piliers du Vice, ingéré, se montre létal. Quelques gouttes dans une plaie noircissent la chair et la ronge jusqu'à la totalité du corps. Même les Guérisseurs sont impuissants face à sa propagation. Leurs pouvoirs ne parviennent pas endiguer sa rapide progression. Malgré toute leur tentative, seule l'amputation du membre, sauve la vie du blessé.


Aura des Incarnations

Bien que cela soit difficilement admettable, les Tourmenteurs sont réceptifs aux auras archangéliques. Leur corps, écho à cette pression exercée, se soumettra immédiatement face à elle, alimentant en eux, une rare furie. Ployant face la toute puissance, ces entités ne peuvent qu'attendre qu'elle soit à nouveau abolie. Rares sont ceux qui parviennent à s'y dérober, par la volonté ou à l'aide d'artifices.


Grâce estropiée

Le mal qui les a touché il y fort longtemps, n'a pas que flétrit leur grâce, il a aussi rongé leurs pouvoirs. En même temps que leur essence devint plus sournoise, les Tourmenteurs perdirent la capacité à comprendre les êtres, qui ne sont pas humains. Lorsque les bêtes, de la Terre ou du Paradis essaient de communiquer avec eux, ces entités sont incapables de discerner leurs intentions ou demandes.


Rancune tenace

Les Tourmenteurs ne pardonnent jamais ceux qui les ont offensés. Ils ne possèdent pas assez de bonté d'âme pour offrir le pardon à ceux qui commirent des actes ignobles envers eux. Une insensibilité née de leur déconvenue, de leur souhait avorté de l'obtenir alors qu'ils étaient égarés. Cette froideur à leur égard a éteint en eux, toute gentillesse et tendreté. Elle a éveillé dans leur cœur, des envies vengeresses à l'encontre de quiconque ayant commis quelconque affront .

Forces |

Force colossale

Dans leur matérialisation humaine, les Tourmenteurs bénéficient d'une puissance physique cinq fois supérieure à celle d'un simple mortel. Une puissance qui reste préservée sous leur forme astrale.


Immortalité

Indifférents aux ravages du temps, les Tourmenteurs sont presque éternels, à condition de ne pas être la cible des plus virulents mortels, lors de leur séjour sur Terre. Si les armes ordinaires n’ébrèchent pas leur corps, les projectiles, enduits de sang démoniaque, les blessent.


Sensibilité arcanique

Grâce à leur connexité avec leur vertu, ces entités jouissent d'une réceptivité avec les vents de l'aether. Cette puissance ne peut être modelée sans une habilité experte, l'absence de formation ou tout autres entraînements. Dans ce cas, ils ne sont que capables de contempler ces courants miroitants


Entente universelle

Bien que leur linguistique est mystifiée, les rescapés sont en mesure de comprendre les dialectes mortels en quelques secondes, tant dans son vocabulaire que sa syntaxe. Cette facilité d'adaptation est un atout lorsqu'ils doivent imiter les hommes et fondre dans leur masse, sans éveiller les soupçons sur leur nature anqgélique.


Séjour terrestre

Au contraire des Porteurs de Vertu, qui doivent demeurer dans une enveloppe humaine lorsqu'ils sont sur Terre, les Tourmenteurs ont la possibilité d'y séjourner sans contrainte. Moyennant la suppression temporaire de leurs atours démoniaques, ils peuvent passer par les portails joignant les deux mondes, sans les désagréments que subissent les Archanges. Lors de leur voyage terrestre, ils ne sont soumis que par les règles du Grand Jeu, ne pas dévoiler leur nature céleste.


Vitesse surréelle

Ces existences, profanes pour les fidèles, disposent d'une célérité trois fois supérieure à tout être humain. Ils surclassent même les plus rapides athlètes, à la course. L'œil Mortel ne serait pas apte à suivre les mouvements de ces êtres, tant ils se déplacent en un instant. Il perdrait rapidement de vue le Tourmenteur qui pourrait profiter de cette faiblesse humaine, pour se positionner dans un angle mort et le forcer à l'inconscience.

Catégories |

Hypérions

Anciens bergers des Hommes, les Hypérions disposaient de formidables pouvoirs pour guider les Mortels sur la voie du Bien. Mais, après que la maladie rongea leur grâce, ne laissant qu'une parcelle d'elle, ils abandonnèrent leur ancien rôle de guide, au même titre que Dieu les dédaigna. Ils comprirent dès lors qu'ils devaient laver l'humanité de leurs impuretés. S'ils voulaient que l'Idole créatrice continue de croire en ces êtres cupides, ils devaient soigner leur cœur corruptible. Dès lors, résonna en eux, une autre aspiration, celle d'être le persécuteur des pêcheurs. Leurs pouvoirs muèrent en ce sens, leur permettant de pouvoir parasiter l'être humain, sans obtenir son accord. Maître du corps, des pensées et de la mémoire de leur hôte, ils les mettent face à leurs crimes, jusqu'à ce que l'esprit ploit. Leur tâche reste toujours ardue tant est obstiné l'hôte. L'Humanae ne reconnaît jamais ses torts, forçant donc l'Hypérion à résider dans l'enveloppe du Mortel, jusqu'à ce qu'il se repente. Alors qu'ils le poussent à accepter ses torts et les laver dans la douleur, l'Hypérion mime la vie du pauvre Mortel, afin que personne ne puisse déceler le vrai du faux. Leur existence doit rester indécelable. Lorsque le Tourmenteur parvient à obtenir ce qu'il souhaite, avec forte persuasion, il rend la liberté à son hôte et retourne au Paradis, laissant un être déchiré, après son passage. Une réalité qui les laisse insensibles.


Orions

Dotés d'une carrure impressionnante, les Orions possèdent un corps sculpté pour le combat. Leurs muscles saillissent sous leur armure étincelante alors que jaillissent de leur dos, deux à quatre ailes. Au contraire de leurs congénères, ils n'accordent que peu d'importance aux errements des hommes et les méfaits des engeances démoniaques. Cela ne les concerne pas. Ce ne sont que bagatelles face à l'importance de leur tâche : la protection de Yahvé. Leur psyché se tend sur cet unique dessein, de prime importance. Sur cette optique, ils ne se laissent pas déconcentrer par ce qu'ils voient comme des futilités. Ils n'offrent de crédit aux démons que lorsque Dieu se trouve sur Terre, bien accompagné. Sachant leur rancune tenace, à l'encontre de l'Idole créatrice, ils se tiennent prêts à le défendre. Bien qu'ils sachent que celui-ci peut assurer sa sécurité seul, les Orions rejettent l'idée qu'ils se salissent avec le sang de leurs ennemis héréditaires. Pour combattre le danger, ils possèdent des pouvoirs qui vont en ce sens : ils peuvent autant maîtriser les armes que rendre leurs ailes tranchantes, décupler leur puissance qu'écraser leur adversaire en usant de la gravité.


Relations

Avec les Archanges

Les Tourmenteurs éprouvent envers ces grandes puissances, une certaine acrimonie. Lorsque la maladie laissa des séquelles irréversibles, autant sur leur corps que leur esprit, les Archanges ne prirent pas en compte, le temps de rémission. Alors qu'ils venaient à peine d'échapper à la mort, déboussolés et perdus, ils devaient reprendre leur rôle. Ils jouèrent de leur autorité pour qu'ils accomplissent leurs devoirs, insensibles à leurs maux. La froideur dont ils firent preuve créa un gouffre abyssal. Les Tourmenteurs, dès lors, comprirent que ces êtres supérieurs ne méritaient pas leur respect. Depuis cet instant, ces existences, aux inclinations sournoises, refusèrent de leur offrir la déférence qui leur est due. Ils jouent de leur patience, par pur plaisir, par pur souci de vengeance. Ils le savent, ils sont immunisés. Ces figures d'autorité ne peuvent les condamner. Seul Dieu dispose de ce pouvoir et il l'a fait savoir.


Entre eux

Bien qu'ils ne partagent pas de lien du sang ou que des siècles d'histoire les séparent, les Tourmenteurs forment un tout soudé une cohésion que rien ne saurait briser. Alliés jusqu'à la mort, la peste blanche a uni les Tourmenteurs, car eux seuls pouvaient comprendre la douleur d'avoir perdu une grande partie de leur grâce. Entre eux, il n'est pas question de traîtrise, de méfiance ou de faux semblant. Ils se connaissent et s'acceptent. Ils se protègent contre les maints dangers qui pourraient survenir. Une accointance qui pourrait faire grincer des dents les Archanges. Ensemble, ils prennent goût à martyriser ces tristes sirs, se nourrissant des émotions fortes qu'ils dégagent lorsqu'ils ont presque l'écume au bords des lèvres. Les voir craquer reste un plaisir qu'ils aiment bien partager.


Avec les Élevés

Ils considèrent ces êtres, d'une rare tendreté, comme des moutons sacrificiels. Ils prennent un plaisir malsain à éveiller dans leur coeur, doute et malaise, afin de les pousser à la faute. Ils sèment en eux, les graines de la contestation. Lorsque germent les fruits de leurs manigances, ils éprouvent un rare amusement, un sentiment doux et amer. Ces existences sont si faciles à manipuler que le jeu n'en est que plus agréable, surtout lorsque, après le venin de leurs mots, ils s'opposent aux Archanges. Ils n'éprouvent aucun remords lorsqu'ils sèment le chaos dans ces entités fragiles. C'est leur façon de les remercier de leur pitié passée, une histoire de vengeance, qui continuera à se perpétuer.


Avec les Infernaux

Il s'agit là d'un mal qui ne devrait même pas exister. La laideur de leur âme révulse les rescapés. Ces créatures, autant infâmes que perfides, les repoussent et créent en eux, une sensation de dégoût. Ils ne pourront jamais tolérer ces nuisances, qui ne cherchent qu'à créer le mal sur leur passage. Ils déplorent l'époque où les Archanges réduisaient leur rang, moissonnant leur existence, au fil de leur épée. C'était un spectacle très divertissant. Cette haine, cette répulsion envers ces engeances, ils le savent, c'est la crainte de rejoindre leur rang, si ce qui reste de leur grâce disparaît. Ils rejettent tous l'idée de trahir Dieu l'unique, la seule entité qui les accepta, après que la maladie ait rongé leur être.


Avec les Mortels

Les Mortels ne leur apportent que peu de ravissement. Pour les Hypérions, les hommes provoquent dans leur chair, un dégoût profond et une répulsion maladive. Ils ne parviennent pas à comprendre comment leur père put jadis leur porter un quelconque intérêt. Ce ne sont que des créatures du péché, au cœur facilement corruptible. Ils ne méritent qu'une unique chose, d'être condamnées ou d'accepter leur sort. S'ils pouvaient, ils soumettraient tous ces êtres, les poussant à reconnaître leurs crimes et les laver dans la souffrance. Hélas, ils ne peuvent le faire sur tous. Pour une raison inexpliquée, ils ne peuvent pas parasiter les Créatures Alchimiques et les Mageias, pour leur propre agacement.


Avec les Sang Mêlés

Car ces êtres horripilent les Archanges et provoquent leur dégoût, les Tourmenteurs voient en eux, une pure source d'amusement. Tant qu'elles provoquent le déplaisir et la rage des Archanges, ils pourront protéger/cacher ces existence. Un acte qui n'est pas dénué d'intérêt. Ils le font afin de continuer à contempler la fureur des Eons de Dieu. Si Dieu faisait signe que ces créatures ne méritaient pas de vivre alors ils cesseraient de les défendre et les laisseraient à la merci des Archanges.

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