Introduction |

Origine

Les Archanges ne sont nuls autres que les premières créatures engendrées par Dieu, bien avant toute autre espèce, sentiente ou non. Façonnés de ses propres mains à l’Aube de la Création, ils forment une caste dirigeante impossible à rejoindre pour tout autre Céleste, figée dès ses premiers instants et légitimée par l’autorité du Père. Aucun autre Archange n’existe en dehors des originels, selon Sa Volonté.


Description

Harmonieux, magnifiques et souverains, les Archanges sont au premier rang des plus splendides créations de Dieu. Fidèles à l’apparence de leur premier jour, ces êtres se démarquent dès le premier abord de par leur stature imposante, surpassant les mortels avec aisance. Leurs traits finement ciselés, les couleurs épurées ou éclatantes qu’ils arborent fièrement sur leur peau et leur chevelure, leurs yeux chargés d’une expérience millénaires, conspirent à leur conférer une resplendissance écrasante, surhumaine. Qu’ils se parent d’autorité ou se drapent d’humilité, nul ne saurait être insensible à leur présence tant physique que mystique. Rarement employée depuis la fin de la Guerre Sanglante, leur forme astrale sublime encore leurs atouts, terrifiante d’immensité et de majesté, irradiante de pouvoir. Aucun humain encore vivant ne peut se targuer d’avoir contemplé l’une ou l’autre de leurs apparences, la paix les ayant contraint à s’incarner dans un éphémère consentant lors de leurs séjours ici-bas.


Psychologie

Ordonnés et intransigeants : voilà bien deux traits communs de caractère retrouvés chez la majorité des éons de Dieu. Modelés par le Créateur pour gouverner, leur esperite se tend principalement sur les devoirs qui leurs incombent : la prospérité du Paradis, la sûreté des entités célestes, le respect dû aux commandements de leur père, l'anéantissement des perfidies de l'Enfer. La troisième option s'avère parfois difficile tant est le nombre de brebis égarées qui existent dans les terres angéliques. Les mener à la résipiscence se révèle de temps à autre, difficile. Voir impossible selon les cas les plus graves. De là, la nécessité du juge divin de trancher et punir le fautif pour préserver les autres, malgré l'opposition des plus sensibles et farouches archanges.


Hiérarchie

Bien que tous doivent se soumettre aux injonctions de Dieu, lors de son sommeil sempiternel, les Mineurs et les Majeurs ont l'obligation de se plier aux commandements de Michaël. Possédant la confiance de l'Idole Créatrice, le Courage les gouverne tous, jusqu'à l'heure de son éveil. Tâche autant délicate que laborieuse, lorsque éclatent dans le rang des grandes puissances, des désaccords à propos des Hybrides ou des Mageias.


Lieu de Vie

Créatures d'austérité, les archanges, ne doivent pas désirer le claquant ou la richesse d'une suite royale. Au contraire de leurs Némésis, ces êtres rigides, aux immensurables pouvoirs, ne disposent pas de palais opulents. Chacun possède un appartement spartiate et des bureaux privatifs, dans la cité de l’Éternel


Nourriture

Les mets de la Terre ne nourrissent pas les éons de Dieu. Tout au plus, ils provoquent en eux, un certain pragmatisme lorsqu'ils doivent imiter les hommes, durant leur séjour dans le monde mortel. Ils trouvent subsistance dans les particules du Paradis et dans leur vertu associée, qu'elle soit pensée ou pratiquée.

Capacités Raciales |

Contrôle de l'Espace-Temps

Par la simple force de leur volonté, les Archanges soumettent la sphère du temps. Lorsqu'ils recourent à ce formidable don, tout se fige autour de l'entité. Les êtres et les aiguilles des montres s'immobilisent. Après une vingtaine de secondes, la vie reprend son cours. Bien qu'efficace, les grandes puissances évitent de l'utiliser car cette capacité n'est guère discrète. Tout mortel n'étant pas dans le périmètre d'effet (40 mètres), ne subira aucune répercussion. Il pourra donc assister à l'impensable. Par ailleurs, tout autre Archange, (déchu ou non) et Incarnation ne sera pas impacté par le contrôle de l'Espace Temps.


Aura Impératrice

Les archanges, sous leur forme véritable, émettent tous une aura incommensurable, d'existence immémoriale et une autorité incontestable. Nulle créature ne saurait se montrer insensible, si les âmes dotées de conscience peuvent s'extirper à la soumission imminente qu'exige une telle aura, leur corps continuera de ployer. Seuls les éons de Dieu et leurs Némésis restent indifférents à ce déferlement d'énergie. Les autres Célestes peuvent endiguer les effets en puisant dans leur Vertu, sans l'ignorer complètement. Les autres entités ne peuvent que se fier qu'à divers artifices, la force de volonté s'avérant infructueuse. L'aura reste percevable quelques pas à plusieurs endroits, nuancée par l'humeur de l'archange. Ceux-ci ne peuvent dissimuler leur réelle nature ou la masquer aux yeux du monde.


Chĭmæra

Ces entités, dotées d'une conscience affûtée, naissent en même temps que l'être céleste. Aussi éblouissantes qu'imposantes, les chimères se manifestent devant l'archange, à l'aube de ses premiers jours, dans un déferlement de lumière. Un lien ineffable les unit, que rien ne saurait rompre. Partageant âme et pensées, ils se comprennent sans formuler le moindre mot. Juste en soufflant son nom, la bête mythique traverse les dimensions, pour rejoindre son contractant et lui apporter son aide et son soutien. Bien que redoutables adversaires, ces créatures ne jouissent pas d'une existence impérissable. Au même titre que leur lié, la concentration des vices ou des armes saturées par l'essence des porteurs de Péché, peuvent les tuer. Le contrat, qui relie leurs vies, se révoque à la mort de l'un des deux. La chute de l'un condamne inéluctablement son autre au trépas.


Forme astrale

Pour des raisons de commodité, les éons de Dieu ne revêtent que rarement, la plus absolue des manifestations de leur âme, l'aspect d'eux le plus authentique. D'une rare insatiabilité, elle pioche dans leur réserve d'énergie non illimitée. De par leur taille, elle se montre très peu pratique dans une société faite à l'image des hommes. Immense, quelque peu inhumaine, leur forme archangélique leur permet de bénéficier de leurs pleins pouvoirs, sur le plan physique qu'arcanique. Le passage d'un aspect à l'autre est instantané, mettant au péril tout inconscient trop proche.


Nature Angélique

Comme tout Céleste, la chair des Archanges, est fraîche au toucher. Leur température corporelle reste arctique (17°), comparée à celle bouillante des engeances infernales. Au contraire des Mortels, et toutes créatures dotées de conscience, l'acte de respirer, n'est pas nécessaire. S'ils font mime d'inspirer et d'expirer de l'air, lors de leur séjour terrestre, c'est pour se fondre dans la masse des habitants de le Terre. Lorsqu'une blessure lacère leur enveloppe charnelle, du sang gazeux s'y échappe.


Perception des âmes

Outre leurs alter ego pandémoniaques, personne ne les surpasse dans l'art de mesurer les âmes. Les éons de Dieu sont capables de discerner les Vices et Vertus régnant dans un être, de déterminer l'aura des éternels et leur essence.


Lien de Vertu

Il existe un lien indiscernable entre les avatars des vertus et leurs inféodés. Chacun des archanges sont donc à même de distinguer un Élevé dans l'instant présent, de le filer, de détecter sa position ou de lui envoyer une convocation qui résonnera au plus profond de l'individu.

Voix de l'esprit

Les Archanges peuvent communiquer par voie mentale. Bien qu'ils puissent émettre des pensées, ces entités, aux immesurables pouvoirs, ne peuvent lire les esprits, ni pénétrer dans l'inconscient des êtres, pour en extorquer leurs pensées. Ce pouvoir, autant formidable que destructeur, appartient à Dieu l'unique. Aucun Céleste censé ne cherchera à l'obtenir, de crainte de subir un courroux qui ne pourrait être supporté.



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Les éons de Dieu ne séjournent jamais dans le monde mortel sous leur forme véritable. Si jadis ils pouvaient sillonner librement le sol terrestre, un tel privilège fut aboli lors du règlement de la Guerre Sanglante et l'établissement du Grand Jeu. Comme leur antithèse, ils eurent l'interdiction de traverser les portails reliant leurs plans au royaume des mortels. Seule une faible portion de leur essence peut emprunter laborieusement le chemin, par des sentiers fragiles et ténus. Leur forme fantomatique, imperceptible, est dépossédée de tout perception ne peuvent sur Terre, que trouver l'âme indiquée par leur inféodé, dont la Vertu s'harmonise à la sienne. Si un tel mortel consent à la signature d'un contrat, l'Archange pourra alors prendre possession de l'enveloppe du mortel. L'âme originelle, bien que déformée par la présence de l'essence archangélique, ne se verra pas dévorée par celle-ci.


Atténuation de l'Aura

L'enveloppe mortelle affaiblie dans une certaine mesure l'aura de l'Archange, n'offrant d'elle qu'une version étiolée aux êtres conscients de sa présence. Si elle provoque des accès d'autorité et de crainte révérée, elle reste moins considérable que sa version non réduite.


Fragilité de l'enveloppe

Sans prendre en compte leur parcelle de pouvoir qu'ils disposent encore, les archanges restent les hôtes de corps humains, ébranlable par aléas de l'existence et du Grand Jeu. Bien qu'il puisse influencer sur la vitalité de leur enveloppe continuellement, elle peut être décimée par n'importe quel mortel. Tout comme il leur est difficile de jouir de leur pleine force physique. Une blessure létale, un poison virulent ou une maladie mortelle peut abattre leur réceptacle, les obligeant à retourner au Paradis.


Pouvoirs entravés

Leur fragment de puissance, tant sur le plan arcanique que physique, ne pourrait éclipser celle de leur plus puissant inféodé. La forme véritable demeure insaisissable. Malgré tout, les éons de Dieu restent de puissants adversaires, tant par leur connaissances et savoir, que leurs vassaux, encore obéissants.


Projection céleste

S'ils ne peuvent se détacher de leur enveloppe mortelle, sous risque de devoir signer un nouveau contrat, les archanges se trouvent toujours reliés au Paradis. La grande majorité de leur essence réside dans le royaume d'en Haut, matérialisée dans une forme éthérée, de semblant et de distinction. En méditant, l'éon de Dieu peut s'entretenir avec les âmes présentes.


Capacités préservées

Leur lecture des âmes, la voix de l'esprit, le lien qu'ils partagent avec les entités de même vertu, leur connexion avec leur chimère, leur aptitude à figer le temps et leur compréhension des langues mortelles demeurent immuables. Leur immunité partielle aux Vices reste, elle aussi, conservée.

Faiblesses |

Concentration de Vice

Comme avéré par Métatron, durant la Guerre Sanglante, un archange peut être décimé par l'utilisation immodérée de Vice. Néanmoins, les éons de Dieu ne sont susceptibles que d'être annihilés par la seule force des Incarnations et la source de leur pouvoir ou tout autre attribut/arme saturés par une portion de leur essence. Toute autre tentative, pour les abattre, se solderait par un échec.


Interdiction de séjour terrestre

Depuis l'instauration du Grand Jeu, il leur est formellement proscrit de se rendre sur Terre sous leur forme d'origine. Leur enveloppe, contenant un pouvoir incommensurable, est jugée inadaptée et trop dangereuse pour les hommes. Ils doivent donc, depuis les négociations faisant suite à la Guerre Sanglante, disposer d'un corps mortel consentant. Bien que cette solution, n'inspira guère confiance au début, car elle impliquait de séjourner dans une enveloppe vulnérable, les Archanges finirent par s'adapter.


Le sang d'Incarnation

Si le cruor des grades inférieurs des Infernaux les laisse parfaitement insensibles, celui des Incarnations, a contrario, les envenime. Ingurgité, il peut provoquer des séquelles graves ou être irrémissible. Bien qu'efficaces, les Guérisseurs peinent à soigner des blessures faites avec ce puissant cruor. Parfois, la meilleure solution pour empêcher la propagation de cette hémoglobine viciée, vers les parties saines, l'amputation. Cette solution, certes brutale est parfois, nécessaire. Elle préserve ces existences, d'une mort lente et douloureuse.


Emprise de la Vertu

Asservis comme monarques de la Vertu, dont ils sont l’incarnation, les Archanges Majeurs ne peuvent se soustraire à son ascendance. Même si elle a une place prédominante dans leur existence, dans leurs choix ou décisions, celle-ci ne résume pas totalement leur intégrité. Bien qu'elle ait un grand impact, dans leur vie, chacun possède son propre tempérament. Ils agissent librement, selon leurs croyances et convictions.


Variation des affiliés

Si les éons de Dieu administrent leurs adeptes selon leur bon vouloir, ils dépendent d'eux, partiellement. La puissance de leur Vertu, et donc la leur, résulte du nombre d’Élevés et surtout de celui de Mortels, qui le vénèrent, le pratiquent, y dévouent leur existence, leurs actes ou leurs pensées. Si la perte d'une ou d'une centaine d'âmes n'aura guère de répercussion, leur puissance a pu amplement varier dans l'Histoire, selon la notoriété de leur Vertu.


Atmosphère de l'Enfer

Comme toutes les entités célestes, un séjour dans les terres infernales s'avère une expérience incommodante, déréglant leurs pouvoirs et laissant en ces puissants êtres, une sensation de rare vulnérabilité. S'ils demeurent immergés plus de dix jours, dans le royaume des démons, leur température, normalement polaire, deviendra bouillonnante. Alors que la fièvre les gagne, la moiteur couvrera leur chair. Des hallucinations surviendront, si réelles qu'ils peineront à démêler réalité et fiction. Suite à cela, ils sombreront dans un profond sommeil, offrant à leurs ennemis de toujours, une occasion de les décimer.

Forces |

Force colossale

Avec leur matérialisation humaine, les éons de Dieu bénéficient d'une puissance physique sept fois supérieure à celle d'un simple mortel. Lorsqu'ils revêtent leur forme astrale, leur force dépassent les frontières, égalant celles des golems et titans de jadis. Seuls leurs antagonistes peuvent se battre à armes égales avec eux. Toute autre créature qui prétend à égalité serait un doux mensonge tellement il existe une frontière entre leur puissance et celles des autres entités.


Immunité partielle aux Vice

Leur existence dédiée aux vertus ne peut être altérée par un quelconque artifice. Si les manifestations les plus féroces et annihilantes demeurent leur seule faiblesse, les tentatives les plus méphitiques, de la part de leurs inféodés ou némésis ne peut avoir la moindre ascendance sur leur esprit ou leur substance.


Immortalité

Indifférents aux poids des âges, les archanges sont, à première vue immortels, si personne ne tire avantage de leurs failles. Les forces suprêmes du cosmos, les armes les plus funestes des hommes ou les puissances de Gaïa ne sauraient dilacérer leur existence. Tout au plus, elles ébrécheraient leur enveloppe provisoirement. Événement plus facile à suggérer qu'à réaliser, tant leur corps s'avère immuable et infrangible.


Présence arcanique

Les suppôts du père créateur possèdent un lien particulier avec les fils de l'existence, par le biais des Vertus dont ils sont les représentants. Si leur maîtrise de l'Aether se montre aiguisé, c'est le maniement de ces flux qui font d'eux une toute-puissance. Seules les Incarnations sauraient les égaliser, dans leur talent à disposer de ces mouvements intangibles


Entente universelle

Bien que leur linguistique est mystifiée, les archanges sont en mesure de comprendre les dialectes mortels en quelques secondes, tant dans son vocabulaire que sa syntaxe. Cette facilité d'adaptation est un atout lorsqu'ils doivent imiter les hommes et fondre dans leur masse, sans éveiller les soupçons sur leur nature angélique.


Présence impérieuse

Chacun des archanges peut à loisir modérer une infime partie de son essence afin de revendiquer la déférence due à leur rang. Si leur aura ne peut être enfouie ou accentuée selon leur volonté propre, changeante selon la personnalité de son propriétaire, elle peut être focalisée sur un groupe ou un individu propre. L'expérience en elle-même reste assez tourmentante pour le quidam. Les plus fragiles des êtres se soumettraient à cette force écrasante, incapable de s'élever face la pression exercée.


Vitesse surréelle

Ces grandes puissances disposent d'une célérité cinq fois supérieure à tout être humain. Ils surclassent même les plus rapides athlètes, à la course. L'œil Mortel ne serait pas apte à suivre les mouvements de ces êtres, tant ils se déplacent en un instant. Il perdrait rapidement de vue l'Archange qui pourrait profiter de cette faiblesse humaine, pour se positionner dans un angle mort et le forcer à l'inconscience.

Pouvoirs |

La Tempérance

Elle est l'incarnation de la modération et de la retenue de soi. Elle annihile les tensions colériques, même chez les plus sanguins. Elle parvient à briser les rages les plus subites. Elle calme les ardeurs des foules et des nations. Elle ramène la paix dans les cœurs les plus tempétueux. Elle conduit les êtres à faire preuve de sobriété et d'honnêteté. Dans ses extrêmes, elle force les âmes à faire preuve d'indifférence, même lorsque se déchaîne la souffrance. Elle conduit à l'inaction. Elle annihile tout souhait de révolte, même devant l'injustice. Certaines colères sont considérées justes. Elle rend insensible, même les plus bienveillants. Elle déchaîne les passions, les plus brutes.


Le Courage

Il permet aux êtres de faire front contre l'adversité, même lorsque tout semble vain. Il est l'étincelle qui brille lorsque les ténèbres sont insondables. Il donne à la nation, la force nécessaire pour prendre les armes et lutter pour une cause jugée juste. Il permet aux individus d'affronter leurs peurs, les plus tenaces. Son essence offre aux âmes les plus braves, la faculté d'ignorer fatigue et souffrance momentanément. Dans ses extrêmes, il brise corps et esprit, les menant à la limite du supportable. Il amène toutes personnes sensées à prendre des voies dangereuses. Il est créateur d'accidents et peut diriger les inconscients sur le chemin de la mort.


La Foi

Touchée par la Foi, la conscience des êtres s'élève, le doute s'éparpille de l'âme. Délivré de la gangue poisseuse de ses incertitudes, tout être touché par la Vertu peut accomplir des miracles ou se relever, lorsque tout paraît vain. Elle offre à ses sujets, l'accomplissement et le rejet de la capitulation. Elle est porteuse de croyance en l'humanité et créatrice de lien impérissable. Elle permet d'avoir confiance en soi et ses convictions. Dans ses extrêmes, elle pousse à exécrer toutes différences, alimentant dans les cœurs, persécutions et meurtres au nom d'un Dieu. Elle est provocatrice d'intolérances, de barbaries et de brutalités. Elle appelle au sang et à la mort, de tout individu étranger ou considéré comme souillé par des moeurs profanes. Elle aveugle ses propres partisans et les conduit au fanatisme et aux délations.


La Prudence

La Prudence est mère de sûreté. Son essence maîtrise les appétits et les range aux ordres de la raison. Elle permet de prendre du recul ou de reconnaître ses propres limites. Elle appelle les êtres à faire preuve de discernement. Car elle repose sur la mémoire du passé et la connaissance du présent, elle anime chez les âmes le souhait de ne pas créer des tensions inutiles. Sous son égide, les liens se tissent, la paix est assurée. Dans ses extrêmes, elle paralyse et annihile dans le cœur toute forme de Courage. Elle mène à la Paresse, aux gestes inconsidérés ou à l'inaction. Elle est créatrice de tension. Aveuglés par l'imprudence, les corps sont poussés à leurs limites. Les langues se délient, déclenchant blessures et chaos.


La Sagesse

La Sagesse est force de réflexion. Elle pousse les êtres à réfléchir avant de proférer des paroles ou commettre des actes, qu'ils regretteront dans l'avenir. Elle est gage de bonne entente et empêche toute tension d'advenir. Elle remplit les cœurs, de légèreté. Libérés du poids de la témérité, les âmes peuvent tisser des liens ineffables. Elle favorise la paix, bien trop souvent troublée par les égarements ou l'imprudence. Dans ses extrêmes, la Vertu mène au conservatisme aveugle. Elle devient le contraire du pragmatisme. Elle empêche de trouver la meilleure voie pour soi ou pour les autres. Elle rejette toute mise en question des traditions ou des choix entrepris. Elle provoque les mésententes.


L'Humilité

Contraire de l'arrogance, l'Humilité conduit les êtres à agir avec modestie. Débarrassées de la suffisance et la surenchère, les relations partent sur des bases plus saines. Elle chasse l'Envie et l'Orgueil des cœurs. Elle facilite les échanges et la bonne entente. Elle favorise la paix, dont les péchés capitaux ne cessent constamment de troubler. Dans ses extrêmes, elle pousse ses vassaux à se déconsidérer. Elle liquéfie toute confiance. Poussées par cette Vertu, les existences se voient comme des rebuts de l'humanité. Se considérant comme disgracieux, les âmes renient leur propre existence. Comme aveuglées, elles ne voient plus leur réelle valeur, même si des avis extérieurs affirment le contraire.


La Charité

Symbole même de l'amour pour son prochain, la Charité éveille dans le cœur de tout existence, dotée d'esprit, le souhait et le désir de partage. Force de l'équité, elle facilite le don auprès des plus miséreux. Elle réchauffe l'âme des êtres et brise toute barrière, sociale ou culturelle. Liés par un souhait commun, et par la chaleur de la Vertu, la misère est l'un des enjeux que les plus fortunés souhaitent anéantir, avec de formidables offrandes. Dans ses extrémités, elle rompt le lien ineffable créé entre les riches donateurs et les pauvres. Les grands de ce monde dédaignent toute pitié envers ceux qui ont tant souffert. A leurs yeux, leur souffrance est insuffisante pour gagner leur estime. Créatrice de cet abîme, la Vertu ne suscite pas chez ses partisans, le désir de le combler. Elle nourrit le gouffre qui les sépare et, rien ne semble pouvoir changer cet état de fait.


La Justice

Créatrice de de rectitude et d'équilibre, elle pousse les êtres à la droiture. Elle force les nations, assujetties par les grandes puissances, à se battre contre toutes iniquités, pensées ou commises. Elle éveille, chez les plus infortunés, le souhait de jouir de ses pleins droits. Sous sa coupe, les êtres rejettent toutes malversations de ses gouvernants. Elle est garante de l'équilibre et gardienne de la paix. Dans ses extrêmes, elle anime en ses partisans, l'intolérance de tout écart : la conduite des êtres doit être irréprochable. Elle est porteuse de désunion. Elle provoque intransigeance, rigidité et fermeture d'esprit. La Justice incarne alors la notion d'ordre et rien ne doit s'y détacher. Tout désir de s'en échapper sera rapidement condamné par ses suppôts, les plus zélés.


La Chasteté

Symbole même de pureté, la Chasteté favorise les relations saines, et permet aux êtres, de nouer des liens solides, sans qu'ils ne soient entachés par une quelconque recherche de profit. Elle force ses vassaux à faire preuve de pudeur, chassant de leur cœur, tout élans égocentriques. Libérés de leur autolâtrie, les âmes peuvent s'écouter, sans se valoriser. Elle favorise l'amour de son prochain et de toute chose dotée de vie. Dans ses extrêmes, elle annihile le désir charnel, forçant ses sujets à la continence éternelle. Elle provoque en ses partisans, la détestation de toute chose jugée avilissante. Alimentés par la haine, noyés par la Vertu, ils cherchent à nettoyer le monde de ses souillures, peu importe les moyens mis en œuvre pour concrétiser leurs desseins.

Fonctions |

Gardien de l'Empyrée

Il est le gardien du troupeau, le surveillant des âmes qui séjournent dans l'empyrée. Toujours aux aguets, il veille à ce que ses protégés ne s'extirpent jamais de leur paradis terrestre. Lorsqu'elle échappent à sa surveillance et pénètrent les lieux saints, il les ramène dans leur dernière demeure, fermement. Elles ne sont pas permises dans les terres sacrées, car elles risqueraient de disparaitre à jamais, à cause de l'énergie qui parcoure le Paradis, continuellement.


Gardien des Clés du Paradis

Seule une existence peut se targuer d'obtenir une confiance presque aveugle de l'idole créatrice : la Sagesse. Par foi envers l'Archange Majeur, Dieu le somma de garder entre ses mains, la clé du Paradis. Dans toute l'histoire du monde, les portes du Royaume Céleste se retrouvèrent fermées une unique fois : lors de la Guerre Sanglante.


Éminences écarlates

Cette vingtaine d'Archanges, à la vêture carminée, est autant révérée que détestée, car ils sont chargés de l'impensable. Assujettis à la Foi et la Justice, ils commettent l'irréparable. Leur mission, l'annihilation des Mageias et les Sang mêlés. Impitoyables, ils tranchent la chair tendre de ces êtres, sans faillir. Leurs suppliques les laissent insensibles. Ils sont nés pour effacer du monde, souillures et abominations. Leurs prières ne peuvent donc empêcher leur mise à mort.


Éminences grises

Ces êtres, à la robe anthracite et à la face inflexible, sont au service de la Justice. Possédant la confiance plénière d'Uriel, ce sont les magistrats qui discuteront du sort du fauteur. Après délibération, et si la sentence convient au Juge Divin, elle sera appliquée, sur l'heure. Il est bien rare qu'existent entre ces êtres, des dissensions, car ceux- ci partagent convictions et pensées.


Grand Registraire

Dès lors où les âmes des innocents, des braves et des saints arrivent dans le paradis terrestre, connu sous le nom d'empyrée, cet archange à le devoir de les inscrire dans le grand registre des âmes. Ce grand ouvrage, contenant une part de l'essence mortelle, permet aux éons de Dieu, de choisir les plus nobles d’entre eux, pour leur offrir la grâce.


Juge Divin

Dieu l'unique lui donna ce titre avant de plonger dans un profond sommeil. A bien des égards, il savait que la Justice supporterait la lourdeur de la tâche. Aussi crainte que révérée par le pouvoir qu'elle détient entre ses mains, Uriel exprime devant tous, la sentence, souvent implacable, qu'endurera l'âme fautive. Bien que sujette aux détestations, la Justice demeure droite et immuable. Elle ne laissera jamais ses sentiments personnels entacher sa fonction, car celle-ci, doit demeurer impartiale.


Protecteurs du savoir

Au service de la Sagesse, ces êtres, aux lèvres souvent scellées, sont les protecteurs et gardiens de la bibliothèque mystique. Il la protège des moindres gênes qui pourraient vouloir étouffer le secret de ses livres. Même si ces cas sont rares et esseulés, ces Archanges restent vigilants. Raphaël déprécierait que les précieux ces ouvrages brûlent ou ne soient abîmés.


Régent du Paradis

Il fut sélectionné parmi les neuf majeurs, par Dieu l'unique, avant son long sommeil. Bras droit du Créateur, il a le droit d'autorité sur ses frères et sœurs. Sa parole, en l'absence de leur Père, est force de Loi. Ses décisions finales sont rarement mises en doute.

Relations

Entre eux

Sous la bannière du Régent Michaël, ces entités semblent soudées contre l'adversité. Ce n'est qu'apparence et allégations. Lorsqu'elles viennent à aborder des sujets sensibles, des dissentiments éclatent entre cœurs les plus tendres et les plus inflexibles. Des dissensions que peinent à calmer la Sagesse et la Tempérance. Il leur faut bien de la patience pour ronger l'âcreté et la morgue des intraitables. Aucune harmonie ne peut exister entre eux, lorsque la discussion évoque le cas des Hybrides ou le sort des Mageias. Si les premiers s'opposent farouchement à la mort de ces êtres, les plus fermes refusent toute acceptation. Pour eux, ces engeances souillent les mondes et il faut donc, les éradiquer. Cette intolérance envers des créatures dotées de raison, ennuie les plus compatissants. Pour perpétuer la quiétude du Paradis, les Archanges s'efforcent d'éviter les conversations houleuses. Celles-ci entachent leur bonne cohésion.


Avec les Tourmenteurs

Les Archanges éprouvent envers ces êtres, une certaine âcreté. Bien qu'ils soient longanimes, les plus inflexibles ne peuvent plus tolérer leurs turpitudes. Dès lors, où ils doivent croiser les enfants aimés de Dieu, ces grandes puissances s'attendent à devoir supporter leur simulacre. Leurs méfaits provoquent ennui et irritation. Si seulement ils n'étaient pas intouchables... Les plus enclins au pardon se souviennent qu'ils sont responsables de cette fissure. Lorsque ces créatures, des plus éclatantes, subirent le contrecoup de la peste blanche, ils les obligèrent à garder la voie du Bien. Ils ne cherchèrent pas à montrer une once de compassion alors qu'elles étaient complètement désorientées. Ils ne peuvent que s'en prendre à eux-même, si perdurent dans le coeur des Tourmenteurs, aigreur et détestation.


Avec les Élevés

Les plus intransigeants les traitent avec une certaine rectitude. Avec bienveillance, les plus rigides veillent sur les Élevés et s'assurent que les anciens mortels ne perpétuent pas d'impair. Alternant entre encouragements et dureté, ils les guident sur la voie du bien et du respect des saints commandements. Pourtant parfois, leur affabilité et leurs efforts ne suffisent pas à garder la brebie égarée dans le troupeau. Celle-ci, s'écarte, commet l'irréparable, créant dans le coeur des archanges, fadeur et résignation. Si les âmes les plus compatissantes essaient de comprendre les raisons d'un tel détournement, les plus inflexibles souhaitent couper l'ivraie avant que les bons grains soient touchés. Pour préserver le Paradis, de telles trangressions doivent être immédiatement réprouvées.


Avec les Infernaux

L'opinion concernant ces créatures infamantes rassemble les plus inflexibles archanges : ils ne devraient pas exister. Les engeances démoniaques restent une souillure malplaisante. Les mondes se porteraient mieux s'ils venaient à tous les décimer. Ce désir inextinguible d'annihiler le mal ne peut être satisfait depuis le Grand Jeu. Avec son instauration, il leur est formellement interdit de leur nuire ou de les achever. Cette prohibition enchante la minorité qui, considère leur ennemis héréditaires, comme leurs propres ténèbres. Ceux dont la rigueur et l'intransigeance les animent, ne partagent pas ce point de vue. Tant d'âmes se sont vues défaites par les créatures démoniaques. Certaines étaient des proches estimés.


Avec les Mortels

Les Humains, par leur propension à aduler le mal et le déchaîner sans remords, éprouvèrent bien trop souvent les éons de Dieu. Lassée de leurs bêtises constantes, la pluralité des Archanges agit avec fermeté. Par déception et intransigeance, ces grandes puissances déconsidèrent peu à peu les Mortels. Progressivement, ils les laissent à la merci des suppôts de Lucifer, condamnant toutes ces brebis égarées à l'Enfer. Seuls les plus éclatants reçoivent leur intérêt et soutien. Cet abandon inique et pleinement assumé, se heurte à la bienveillance de la minorité. Le sort des Mageias et Créatures alchimiques, crée dans leur rang, des divisions considérables. Quant aux Écorchés, les Archanges sous estiment le danger que leur haine envers toutes créatures immortelles, représente.


Avec les Sang Mêlés

Le sujet des hybrides se heurte au mépris et l'inacceptation des plus irréductibles. Dans le cœur des plus intraitables, leur nature, leur existence même, est considérée comme une maladie, une perversion des hommes et des êtres célestes. Bien que les quatre cavaliers soient issus d'une prophétie, tous n'éprouvent pas envers eux, de tendres sentiments. La mention même de ces êtres, crée chez quelques-uns, une certaine forme de répugnance. Pour eux, la Charité s'est souillée lorsqu'elle accepta de les concevoir, avec Lucifer. Leur existence se doit d'être irréprochable et intactible. Dès le départ, Gabriel aurait dû s'offusquer et la rejeter de toute son âme, ainsi, elle aurait gardé sauf, leur estime.

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