Introduction |

Origine

Chaque Damné est le fruit d'une vie humaine, d'une existence marquée par l'influence sans concession d'un des Vices, sans repentance ni regret. Au décès de l'enveloppe mortelle, le défunt échappe dès lors à l'attraction des Limbes et de leur repos éternel, son âme attirée irrésistiblement par l'Enfer. Une résurrection payée d'un traumatisme rarement évoqué la dote d'un nouveau réceptacle, liant son existence et sa survie à celle de son Vice..


Description

Un tel foisonnement d'apparences singulières et de variations tantôt infimes, tantôt majeures rend impossible une description succincte du physique des Damnés, ne serait-ce même qu'au sein d'un même Vice. Si chaque Vice possède des traits communs, permettant souvent d'identifier l'un de ses représentants, même cette loi souffre d'innombrables exceptions. "Humains sans l'être", voilà peut-être la meilleure approximation ; chaque Damné conservant des caractères mortels, plus ou moins prononcés, auxquels s'ajoutent d'autres, bestiaux ou ésotériques, folkloriques ou végétaux, parfois considérables, toujours discernables. Lors de leurs séjours terrestres, ces attributs surnaturels ne sont pas exposés à la vue des mortels, gommés par les portails empruntés pour quitter le plan Infernal, afin de respecter les exigences du Grand Jeu. De ce fait, rares sont les mortels à avoir pu contempler un Damné dans son étrange apparence.


Psychologie

Plus extrême par bien des traits que celle d'un mortel, l'influence de leur Vice et le choc tant de leur décès que de leur renaissance en étant la source, la psyché des Damnés n'en reste pas moins la plus humaine des Infernaux. Le poids des siècles, des murmures de l'Enfer et des incessants conflits ouverts ou larvés inhérents à la société infernale martèle sans répit leur caractère, n'épargnant que de rares fragments de leur ancienne personnalité à mesure que le Damné survit, vieillit, développe ses dons et son affinité au Vice. Ambition, débrouillardise, paranoïa, intuition, égoïsme et résilience ... peu sont les vieux démons à ne pas développer ces facettes-là.


Hiérarchie

‣ Concecio : Une organisation au statut officieux, trônant de fait au sommet de la hiérarchie interne aux Damnés. Fondée par les anciens de chaque espèce à l'établissement du Grand Jeu, seuls les Virteccs les plus dévoués au Grand Jeu sont admis à y siéger au sein du Conseil. Tolérés par les Incarnations pour leur utilité, ses membres se chargent d'organiser la traque de ceux qui osent compromettre le secret des Immortels. De par le pouvoir et l'influence cumulée de ceux qui y siègent, le Concecio dispose d'un poids certain dans la société Infernale, exercé avec précaution afin de ne pas empiéter sur les intérêts d'une Incarnation.

‣ Malconce : La police du Concecio, de fins limiers lancés sur la piste de ceux qui ont attiré son attention. Si ce rôle est notoire, leurs activités s'étendent bien au-delà de simples traqueurs : espions, saboteurs, agents provocateurs, parfois contraints à l'emploi de la force brute. Une poignée, à l'identité farouchement protégée par le Conseil, se charge de la tâche ingrate d'éliminer discrètement ceux dont la cause ne saurait être plaidée devant les Incarnations.

‣ Virteccs : Les plus puissants des Damnés, et les plus anciens d'entre eux, ce rang purement arbitraire signale simplement la reconnaissance de leur puissance. Agés de quatre à cinq millénaires pour les plus jeunes, ils ont tous connu l'ancienne ère des conflits, leur pouvoir leur provient avant tout de leur lien extrêmement fort avec leur Vice, né des éons de pratique et de survie. Candidats les plus probables au remplacement d'une Incarnation, leurs relations avec celles-ci sont pour le moins mouvementées, rivaux potentiels qu'un soupçon de paranoïa pousserait à éliminer.

‣ Em'Tarks : Archidémons pour les mortels, ces êtres concurrencent les Virteccs au sein de la hiérarchie infernale grâce à la faveur de leur Incarnation, tant vocale qu'occulte. Jugés moins déloyaux que la norme infernale, ils servent ainsi de conseillers, émissaires, intendants ou plus généralement à l'accomplissement de toute tâche qui attire l'attention particulière de leur souverain. Ils forment la clef de voûte de l'influence des Incarnations, tant en Enfer que sur Terre, trame indispensable tant la transition entre les deux plans est devenue délicate avec le Grand Jeu.

‣ Tokirs : Plus qu'un rang, il s'agit là d'un sobriquet, rapidement mué en insulte par une intonation un peu sarcastique. Est reconnu comme Tokir tout Damné qui a réussi à se distinguer suffisamment pour être officiellement accepté au service d'une Incarnation, ou le plus souvent d'un Em'Tark. Un premier pas, en apparence insignifiant et pourtant essentiel, sans lequel il est impossible de tisser ses propres réseaux.

‣ Tarks : L'écrasante majorité des Damnés. Si un grand nombre a réussi à atteindre le statut de Tokir, la plupart ne jouissent d'aucun autre rang que celui qu'ils imposent, par force ou ruse, aux autres Tarks. Complots et fourberies fourmillent, organisations et congrégations instables s'effondrent et se forment sans répit ... si la vie d'un Damné n'est jamais paisible, celle des Tarks est à la merci du moindre caprice du Destin, ou du moindre de leurs supérieurs.


Lieu de Vie

La cité de Dis, au coeur de l'Enfer, rassemble le plus de Damnés, et reste leur résidence officielle, mais ils sont nombreux à arpenter les vastes étendues de la dimension infernale, quoique moins prompts à résider hors de l'abri des murs de la capitale. Leurs demeures chez les mortels ne sont qu'éphémères, à l'aune de leurs vies au long potentiel.


Nourriture

Si certains Damnés peuvent savourer les mets et boissons empruntés aux mortels ou concoctés de leur propre imagination, les affiliés de la Gourmandise en particulier, aucun ne dépend réellement d'une quelconque alimentation. Chacune assure sa survie en s'abreuvant de son Vice canalisé par leur Incarnation, s'abreuvant de cette source alimentée par chaque âme, éternelle ou mortelle, qui se trouve, ne serait-ce qu'un instant, dans un infime geste, même un murmure de l'esprit, à le pratiquer. Tant que le Vice survit dans un être, le Damné ne se retrouvera jamais sans subsistance.

Capacités Raciales |

Aura de puissance

Des Damnés émane naturellement une aura d'une force proportionnelle au pouvoir qu'ils ont accumulé au long de leurs siècles, voire millénaires. Si elle ne saurait être perçue par quiconque dépourvu d'une sensorialité à l'occulte, ceux qui y sont sensibles peuvent dès lors déduire son origine surnaturelle. Son propriétaire peut la dissimuler avec succès, tant qu'il s'interdit de puiser dans son Vice ou les courants des arcanes. Il est aussi possible de l'employer de manière agressive afin d'intimider un Damné de rang inférieur, mais aucun autre Infernal ni étranger à leur dimension n'y sera réellement sensible.



Nature démoniaque

A l'instar des autres Infernaux, les Damnés possèdent une température corporelle extrêmement élevée oscillant entre le fiévreux et le fourneau, une absence totale de souffle, et un sang de braise, d'acide ou de gaz, parmis les caractéristiques les plus notables


Forme infernale

Depuis leur renaissance, en tant qu'engeance démoniaque, les Damnés arborent des formes, pour certains bestiales, qu'ils se complaisent à prendre pour se pavaner. Pour quelques cas, le gêne d'une telle apparence, reste bien présent et ils doivent donc s'en défaire. Pour plus de commodités, ils optent pour un simulacre d'humanité, sans toutefois, faire disparaître leurs attributs lucifériens.


Perception des âmes

Sensibles aux auras de leurs semblables tant que de leurs rivaux, les Damnés peuvent aisément déchiffrer l'appartenance de leur propriétaire, le rattacher à un Vice ou une Vertu. S'ils éprouvent plus de difficulté à jauger l'âme d'un mortel, ils savent parfaitement déceler ceux qui présentent une prédisposition à leurs propres Vices, le majeur comme le mineur.


Voix de l'esprit

Les Damnés peuvent communiquer par voie mentale. Bien qu'ils puissent émettre des pensées, les anciens hommes ne peuvent lire les esprits, ni pénétrer dans l'inconscient des êtres, pour en extorquer leurs pensées. Ce pouvoir, autant formidable que destructeur, appartient à leur ennemi héréditaire : Dieu


Faiblesses |

Atmosphère du Paradis

Comme tous les Infernaux, un séjour au sein même du royaume des Célestes s'avère extrêmement désagréable. Etant d'origine humaine, les Damnés sont rapidement frappés d'une étrange somnolence, qui pourrait s'avérer éternelle au bout de six jours.


Concentration de Vertu

Si les Archanges peuvent aisément blesser, voire occire, un Damné à l'aide de leur Vertu d'une puissance sans mesure, les Célestes d'un rang inférieur peuvent aussi y parvenir si la concentration de leur pouvoir s'avère suffisante. Les Damnés ne sont pas plus immunisés aux manipulations plus subtiles ou pernicieuses des Vertus, surtout si leur garde est baissée par surprise ou orgueil.


Sang d'ange

Une drogue aussi prisée que sa consommation est risquée, le fluide vital des enfants du Paradis est hautement euphorique pour les Damnés ... et terriblement addictif. Un emploi trop abusif peut laisser de graves séquelles, voire ravager fatalement tant le réceptacle que l'âme. Le sang des Archanges s'avère bien trop embrasant pour la plupart des Infernaux, seules les Incarnations pouvant l'employer sans risque immédiat.


Aura de leur Incarnation

Si les Damnés sont instinctivement sensibles aux auras de toutes les Incarnations, celle de l'impératrice de leur propre Vice leur inspire une réaction de soumission viscérale, immédiate et d'une force difficile à contrôler. Rares sont ceux à pouvoir résister à cette impulsion ancrée dans leur âme.


Objets bénis

L'eau bénite n'a aucun effet sur les Damnés, de même que le signe de croix ou toute autre prière. En revanche, les lieux et objets saints, cibles d'une dévotion et d'une vénération centenaire, voire millénaire, qu'importe le culte ou la religion, s'avèrent au mieux nauséabonds, au pire directement nocifs selon la foi que des générations leur ont porté..


Soif inextinguible de pouvoir

Ces entités ne peuvent se défaire de leur désir inépuisable de puissance. Comme des assoiffés, ils luttent pour obtenir la meilleure place et atteindre les sommets de la hiérarchie démoniaque. Certains en perdent la vie, d'autres chutent. Pour parvenir à leur but ultime, les Damnés trahissent et complotent, afin de parvenir à leurs desseins. S'ils s'attachent à d'autres pairs, ce n'est qu'une simulacre d'amitié. Ils briseront les liens une fois qu'ils n'y verront plus aucune utilité.


Forces |

Force colossale

Leur puissance physique surpasse largement celle d'un mortel, jusqu'à trois fois celle d'un homme ordinaire pour les plus puissants.


Immortalité

Insensibles au poids du temps, les Damnés sont virtuellement éternels, à condition de ne pas succomber aux nombreuses menaces de l'Enfer. Les armes, poisons et accidents profanes ne peuvent détruire que partiellement leur enveloppe, les renvoyant dans leur plan le temps qu'elle se régénère.


Sensibilité arcanique

Grâce à leur connexion à l'un des Vices qui tisse la trame de la réalité, les Damnés disposent tous d'une certaine sensibilité aux vents de l'aether. Ce potentiel brut ne s'accompagne pas d'une maîtrise innée de sa manipulation pour autant, l'absence de formation et de tout entraînement ne disposant à rien d'autre qu'à la contemplation de ces courants chatoyants.


Entente universelle

Bien qu'ils étaient limités à quelques dialectes, dans leur ancienne vie, leur renaissance en tant que damné, leur offrit une plus large compréhension des langages. En une fraction de secondes, ils parviennent à comprendre autant la diction, la syntaxe ainsi que le vocabulaire.


Séjour terrestre

L'unique chose que les Incarnations pourraient réellement leur envier : contrairement aux majestés des Vices, les Damnés n'ont pas perdu leur ancien accès au plan mortel lors de l'établissement du Grand Jeu. Au prix de l'effacement temporaire de leurs caractéristiques physiques surnaturelles, ils peuvent se rendre sans encombre sur Terre via les portails, sans recherche d'hôte ni étouffement de leur potentiel. Libres d'y séjourner pour la durée qu'ils souhaitent, ils ne sont muselés que par les règles encadrant le discret conflit, à savoir, pour l'essentiel, ne pas dévoiler leur existence aux humains.

Vitesse surréelle

Ces anciens hommes disposent d'une célérité deux fois supérieure à tout être humain. Ils surclassent même les plus rapides athlètes, à la course. L'œil Mortel ne serait pas apte à suivre les mouvements de ces êtres, tant ils se déplacent en un instant. Il perdrait rapidement de vue le Damné qui pourrait profiter de cette faiblesse humaine, pour se positionner dans un angle mort et le forcer à l'inconscience

Catégories |

Dir'Taks

Enfants de la Colère, ces colosses parmi les Damnés jouissent de la stature la plus impressionnante, avec leurs traits rocheux, métalliques ou ardents et leur taille imposante. Outre leur force supérieure à celle de leurs congénères, ils savent instinctivement embraser les tempéraments et canaliser les haines et rages, tantôt pour mieux manipuler leurs proies, tantôt pour magnifier leur propre potentiel destructeur et altérer leur enveloppe sous une forme plus coriace et redoutable. Les plus anciennes Fureurs parviennent à exploiter leur Vice afin d'exploiter la manifestation primaire de leur rage, manipulant flammes et brasiers, jusqu'à les engendrer eux-mêmes pour les plus vieux Virteccs.


Hem'Thals

Rejetons du Mensonges, ces êtres à la carnation sombre ne sont que rarement perçus sous la forme qui est véritablement leur, tant ils apprennent dès leurs premiers jours à se draper dans les illusions et les apparences fallacieuses. Leurs manipulations se jouent de la réalité tant dans l'âme que les sens de la victime, déformant les vérités en sornettes inconcevables et les fictions en rejetons du bon sens, déguisant le monde tangible d'atours criants de sincérité. Les Fabulateurs de plusieurs millénaires savent altérer à jamais les êtres sous leurs emprises, leurs mensonges s'attaquant à l'intégrité même de leur essence ou leur réceptacle, leur corps ou leur âme.


Jy'Bellums

Fidèles de la Paresse, ces Damnés ne se séparent rarement de leurs nombreuses extensions artificielles qui favorisent leur confort tant prisé. S'ils sont avant tout réputés pour leur emprise sur la torpeur et l'épuisement, le contentement et l'oisiveté, leurs capacités ne se limitent aucunement à l'inertie d'autrui. Quoique rarement exhibées au vu de tous, leurs méditations démultiplient leurs capacités cérébrales, leur mémoire s'avère vaste et rarement faillible ; pire, leurs transes curatives leurs permettent de survivre des blessures parfois fatales, s'ils en ont le temps. Les Dormeurs ancestraux parviennent à imposer leur Vice au-delà des êtres, jusqu'à nullifier les pouvoirs et agressions d'autrui.


Fa'Ethims

Fruits de l'Orgueil, les traits démoniaques sont d'une rare discrétion chez ces êtres à la splendeur troublante, presque angélique, esquisse approchant à peine la perfection de leur Incarnation. Ils excellent à manipuler l'hubris et la fierté des mortels et immortels, que ce soit pour mieux les mener dans les embûches ou leur faire courber l'échine. Des manipulations plus subtiles les amènent dans les contrées des reflets et des miroirs, tant pour les altérer que s'y glisser, voguer et libérer leurs habitants. Les plus vieux Arrogants, leur Vice nourri de nombreux millénaires, sont de redoutables adversaires, leur enveloppe magnifiée capable de défier la mort et d'anéantir frontalement obstacles et adversaires.


Syr'Nomiyes

Créatures de la Discorde, elles peuvent se targuer d'avoir nourri à elles seules l'imagerie du diable chez les mortels, des sabots aux cornes, de la queue à l'épiderme rougeoyant. Nul n'est plus doué que ces Damnés pour semer désunion et chaos, des murmures de la méfiance aux litanies de la paranoïa, des choeurs de la peur aux rugissements de la haine, qu'ils susurrent à l'oreille ou chuchotent à l'âme. Emotions, perceptions, mémoires, autant d'armes qu'ils emploient avec délice pour défaire les liens qui unissent les êtres. Les patriarches des Cabaleurs savent étendre leur emprise aux parcelles dépourvues de souffle vital, pulvérisant jusqu'à la poussière objets et artéfacts qui piquent leur intérêt.


Rim'Feras

Convives de la Gourmandise, ces êtres se démarquent par leurs traits bestiaux prononcés, qu'ils soient prédateurs ou ruminants, omnivores ou carnassiers. Leur proverbiale voracité ne se limite nullement à leur caractère, ou à celle qu'ils inspirent dans les esprits réceptifs qui croisent leur route : ils consomment librement poisons et acides, drogues et corrodeurs, sans la moindre difficulté. Même aux portes de la mort, ils savent profiter de la Création à portée de leurs mâchoires pour régénérer leur enveloppe et leur essence, de la chair même de leur adversaire au besoin. Les Voraces ancestraux dévorent allègrement sans avoir recours à leurs mâchoires, se délectant même des sortilèges et arcanes qui les frôlent. .


Ver'tacams

Engeances de la Luxure, cette caste des Damnés représente la plus grande variété d'apparences, modelées par l'immense gamme de désirs et fantasmes des mortels au fil des siècles. Artistes de la sensualité, ils excellent à la manipuler avec finesse ou fracas, magnifiant leur attractivité, réveillant et déformant les pulsions conscientes et inavouées de leurs proies. Sculpteurs des sens, ils affûtent les leurs, tant physiques qu'arcaniques, à des niveaux inégalés par leurs rivaux d'autres Vices ; ils savent altérer, non leur enveloppe, mais les trames qu'en captent la perception d'autrui, offrant une apparence séduisante aux sensations des quidams. Les Hédonistes immémoriaux savent s'immiscer dans les rêveries des consciences endormies, si vulnérables et malléables.


Vur'Tams

Servantes de l’Avarice, leurs enveloppes dégagent une indéniable présence reptilienne, se parant toujours d’écailles et d’iris adéquates, ainsi que d’autres attributs plus discrets. Chantres de la possession et gardiens des trésors, ils savent exciter tant l’appétit de richesses à acquérir que la hantise de la perte du butin. Savants du précieux et de l’exceptionnel, limiers du dérobé ou du convoité, ils possèdent une affinité inégalée avec les ressources telluriques, les autorisant à transmuter gemmes et métaux et les plier à leur volonté. Riches au-delà de toute mesure, les Virteccs peuvent résonner avec les minerais de la Terre elle-même, pour des effets dévastateurs à proximité.


Ten'Toccos

Bourgeons de l’Envie, ces Infernaux foisonnent de traits et textures végétales ou fongiques, auxquelles se mêlent souvent boutures et greffes tant de flore que de faune. Apôtres de la jalousie, ils prêchent avec succès tant la rancœur destructrice que la convoitise détrousseuse, fixent les regards des êtres sur la possession devenue indue de leur prochain, ses succès immérités, ses talents à dérober. Ils offrent l’inspiration née de la rivalité, l’imitation qui dépasse le maître. Plagiaires sans scrupules, ils modèlent leur enveloppe pour mimer les traits et atouts des proies qui aiguisent leur propre convoitise. Les plus anciens des Accapareurs étendent leur emprise aux arcanes de leurs rivaux, parodiant un court moment pouvoirs et dons de leur Vice.


Relations

Avec les Célestes

De nuisances bien-pensantes à menaces mortelles, les sbires du Paradis ne sont jamais bien perçus par les Damnés, à la rigueur prudemment respectés pour les plus puissants des Anges. Rares sont ceux à se dévoiler volontairement à l’autre camp, dans cette lutte feutrée d’influence qui se déroule sur Terre, à l’abri des regards des mortels. Les âmes de l’humanité, le poids des Vices et Vertus, sont des prix bien trop précieux pour les délaisser au nom d’une entente éphémère. Le Grand Jeu contraint leurs affrontements à se dérouler en toute discrétion, rien de plus.


Avec les Incarnations

Souverains suprêmes, craints autant qu’ils sont jalousés, elles trônent au pinacle de la société Infernale. Une infime partie des Damnés les côtoient régulièrement, mais tous sentent l’impact de leur influence, leurs décisions et leurs intrigues. Oublier sa place, à un seul instant funeste, est une faute qui s’avère fatale selon le bon plaisir de l’Incarnation. Savoir se rendre indispensable, courtiser au mieux les faveurs, s’efforcer de ne pas capter leur regard, autant de tactiques facilitant la survie, sans guère de certitudes. Seuls les inconscients complotent la chute de ces êtres exceptionnels, mais l’unique réussite s’assure que les vocations ne disparaissent jamais.


Avec les Déchus

Les enfants chéris de Lucifer jouissent de la faveur et de la protection de l’empereur de l’Enfer. Ce simple concept force les Damnés à redoubler de précautions lorsqu’ils interagissent avec les Déchus. A moins d’être suicidaire, il convient de ne jamais porter ouvertement atteinte à leur personne. Derrière cette contrainte, les manœuvres et complots n’en foisonnent pas moins, fidèles à l’une des plus anciennes maximes de la société Infernale : « loin des sens, loin de la potence ». L’Orgueil ne saurait sanctionner ce qui ne parvient jamais à son attention, et avancer ses pions au détriment des soi-disant intouchables est d’une ironie exquise..


Entre eux

Un cruel paradoxe pèse sur les rangs des Damnés. S’il est impossible de réaliser le moindre projet digne de ce nom seul, vouer une confiance certaine à l’un des leurs l’est tout autant. Dans une société où s’élever implique la chute de son prochain, la stature ne se mesure in fine qu’à la puissance et l’autorité, la seule vocation profonde réside dans l’accomplissement de son Vice, comment pourrait-il en être autrement ? Les alliances ne sont que de circonstances, les amitiés teintées de méfiance, les contrats soumis à des légions de clauses et de conditions. Qu’importe l’estime, l’affection, les souvenirs communs, pourtant bien réels : se voiler la face, c’est accepter celui du linceul.


Avec les Mortels

Souvent méprisés, parfois appréciés, les Mortels sont, suprême ironie, au cœur de l’existence même des Damnés. Leur puissance, leur subsistance, leur survie même dépend au final de la popularité de leur Vice parmi les innombrables âmes qui jonchent la Terre, inconscients de la lutte qui se déroule dans les ombres. Ils sont à la fois les pions et le roi, les instruments au service de leurs manigances et l’ultime prix à remporter. Si leur aide s’avère indispensable pour mener à bien de nombreux plans, rares sont les hommes et femmes à discerner la véritable nature et les motivations de leurs associés. Encore plus uniques sont ceux qui survivent à cette découverte, contraire aux règles même du Grand Jeu.


Avec les Sang Mêlés

Plus sensibles aux attraits des Vices, de par leur nature en partie mortelle, ces rejetons de Célestes ou de Déchus représentent autant de pièges délicieusement alléchants pour les Damnés. Dévoyer l’un d’eux, s’assurer de sa chute, c’est s’attirer les faveurs éphémères de Lucifer, une récompense inestimable et précieuse. Se lancer dans une telle entreprise, c’est prendre le risque de rentrer en concurrence avec d’autres Infernaux, voire leur propre Incarnation, sans oublier les Anges peu enclins à laisser une Grâce être ainsi corrompue par les engeances démoniaques.

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