Introduction |

Origine

Les Élohims sont le fruit d'une union d'un archange déchu et d'une Mortelle. A terme, après cinq mois dans le ventre de leur mère, ces êtres, rares par leur nombre, embrassent enfin le monde.


Description

À l'image de leur parentèle Céleste, ces existences jouissent d'une beauté magnifiée, une apparence presque surréelle. Leurs traits semblent proches des statues de jadis, tant leur faciès demeure sans une once d'imperfection. Un héritage autant apprécié que contrariant, leur éclat ne passe hélas, pas inaperçu. Ils attirent les regards et convoitise des plus insignifiants. Les pupilles ne cessent de les fixer, lorsqu'ils cherchent juste, à s'effacer. Dans l'onde de leurs mires, s'y baigne parfois une lueur de malice, une étincelle narquoise. S'ajoute souvent à cette malignité, un sourire qui en dit long, avant que ne tombe, les lames acérées de leurs mots. Bien qu'ils soient des entre-deux, ils disposent d'une ou deux paires d'ailes, aux plumes enténébrées.


Psychologie

Comme ils sont issues d'une alliance humaine/éternelle, et ne sont pas considérés comme entiers, par une grande majorité d'entités, ils disposent d'un psyché complexe. Cette conscience d'eux et de ce qu'ils ne seront jamais, favorise la jalousie des Immortels. Bien que les Déchus leurs prouvent qu'ils sont acceptés quelque part, ils ne parviennent pas à étouffer leur morgue. Les Célestes et les Infernaux ont une place qui les attend, pas eux. Cette dualité parfois les déchire et provoque une réelle fadeur. Autant par contradiction qu'opposition, ils hésitent entre profiter de l'offre, tentante soit elle, des Déchus ou se rebeller contre l'autorité de ces créatures entières.


Hiérarchie

N'appartenant ni au royaume céleste, ni aux terres infernales, ils ne sont pas régies par leurs commandements. Bien que cela les agace et qu'ils souhaitent s'en soustraire, ils doivent obéissance aux lois humaines. Accepter la hiérarchie de ceux qui pourraient leur nuire, s'ils connaissaient leur origine métissée, les dérange. Mais, ont-ils le choix ?


Lieu de Vie

Les Elohims ne disposent pas tous du même statut et de la même richesse. Certains possèdent des fastes demeures alors que d'autres louent des habitats presque insalubres. Des logements qu'ils doivent quitter, pendant des années avant de revenir.


Nourriture

N'étant pas de pure souche Infernale, ils n'ont guère besoin du Vice pour subsister. Les vivres humaines peuvent leur suffire. Seuls les plus fortunés peuvent se targuer de pouvoir manger de tout, jusqu'à satiété. Les plus défavorisés peinent à obtenir de la nourriture décente. La faim les tiraille alors qu'ils doivent se contenter des maigres restes des biens nés.

Capacités Raciales |

Main funeste

Si ces entités se retrouvent dans une profonde détresse émotionnelle, leur contact deviendra néfaste pour toute présence, qu'elle soit végétale, animale, immortelle ou humaine. Elle empoisonnera les bêtes, fera fâner les plantes et laissera une marque de brûlure sur la chair autant mortelle qu'éternelle. Les plus anciens Elohims, parviennent, après des siècles d'échec et tentatives infructueuses, à maîtriser cette capacité, dont seuls eux, sont dépositaires.


Perception de la nature

Ces êtres, fruits d'un métissage singulier, discernent les auras des Immortels. En plus de pouvoir la percevoir, ils peuvent deviner s'il s'agit d'un Céleste, d'un Sang Mêlé ou d'un Infernal. S'ils savent distinguer leur nature réelle, lorsque l'aura est pleinement dégagée, ils ne peuvent déterminer quel Vice ou quelle Vertu leur fait face.


Aura de puissance

De ces êtres particuliers, émane naturellement une aura d'une force proportionnelle au pouvoir qu'ils ont accumulé au long de leurs siècles, voire millénaires. Si elle ne saurait être perçue par quiconque dépourvu d'une sensorialité au plan astral, ceux qui y sont réceptifs peuvent dès lors déduire son origine surnaturelle. Son propriétaire peut la dissimuler avec succès, tant qu'il s'interdit de puiser dans les courants des arcanes. Si leur parentèle peuvent l'utiliser pour soumettre les esprits les plus sensibles, les Élohims y sont incapables. Là est la limite entre un déchu entier et un entre-deux.


Régénérescence spontanée

Car ils sont les engeances d'un déchu, ils jouissent d'une cicatrisation appréciable. La chair blessée se referme rapidement. Si les lacérations restent agaçantes, et peu douloureuses, les os brisés sont autre chose. Reconstruire une ossature, broyée par les attaques, est autant dérangeant que cuisant. Bien que leur chair se régénère, cette capacité possède ses propres limites. Des attaques létales ou une balle dans le cœur auront raison d'eux. Des membres perdus ne pourront repousser.


Drain d’énergie

Si un Élohim se tient physiquement près d'un Ange déchu, une connexion liera les deux êtres. Par ce biais, le métis goûtera à une puissance plénière. Ses sens ainsi que ses capacités tant physiques que magiques décupleront. Ces sensations autant grisantes que délicieuses sont éphémères. Bien que cela soit regrettable, elles ne dureront pas éternellement. Dès que l'Immortel s'écartera de la zone d'effet, l'entre-deux récupèrera ses capacités antérieures, pour sa propre déception.


Voix de l'esprit

Ces existences peuvent communiquer d'esprit à esprit, grâce au reliquat d'essence infernale, qui coule dans leurs veines. Au contraire des Écorchés et des Tourmenteurs, ils ne peuvent que s'exprimer. Ils n'ont pas la possibilité de percevoir les souvenirs de toute créature dotée de raison et les tirer à leur avantage. Bien qu'ils auraient voulu extorquer les pensées les plus secrètes, les Elohims ne peuvent dépasser l'irréalisable.



Faiblesses |

Ne sont pas Immortels

Bien qu'ils jouissent de l'éternité, ces êtres singuliers possèdent une chair plus vulnérable que leur parentèle immortelle. Une balle dans le cœur, des blessures létales, en quantité, peuvent les décimer. La mort en cas d'altercations houleuses avec des Mortels, les insupporte. Pour la bonne pérennité de leur existence, ils doivent user de la fuite, contre toute menace factuelle ou éventuelle. Une échappée qui les agace mais elle est nécessaire. Se laisser aller à la braverie, peut causer leur perte. Ils n'ont dans les veines, aucun sens du sacrifice. Ils ne se destinent pas à sauver la veuve et l'orphelin.


Créatures de l'Entre-deux

Car ils sont fruit d'un métissage, d'un Déchu et d'une Mortelle, ils n'appartiennent à aucun monde. Ils ne peuvent prétendre à l'Enfer et encore moins à la Terre. Leur Parentèle a beau leur faire miroiter une place à leur côté, ce n'est pas si facile. Parviendront-ils à s'adapter aux terres infernales ? Ils en doutent. N'étant pas pleinement démon, il sera difficile de s'acclimater à l'atmosphère de l'en-dessous. Ils doivent donc vivre avec l'humanité, une humanité qui les rejettera si elle connaissait leur réelle nature. Bien que cela les rende amer, ils acceptent cette dure vérité : ils ne se sentiront jamais chez eux ni n'éprouveront le sentiment d'être complètement entier. Ils sont un morceau de ci et un morceau de cela. Une réalité qui reste en soi, autant irritante que désolante.


Capacités infernales moindres

Leurs pouvoirs et leurs capacités reflètent leur nature métissée. Bien qu'efficaces et utiles, ils ne disposent pas des mêmes aptitudes qu'un Déchu entier. Que ce soit la régénération, leur célérité, tout a été dilué par leur ascendance mortelle. Cet état de fait et la conscience de leurs propres faiblesses, les poussent à esquiver les combats inutiles. Ils évitent ainsi de jouer avec la mort. Leur cicatrisation, bien qu'utile et appréciée, ne les aidera pas à survivre, s'ils doivent se confronter à des Immortels, dans un avenir proche ou lointain.


Fort ressentiment contre les Éternels

Car ils sont nés avec des capacités et pouvoirs dilués par l'héritage mortel, et qu'ils ne pourront jamais être tout à fait entiers, ils jalousent les créatures atemporelles. Ces engeances, autant Infernales que Célestes appartiennent à un monde. Ils jouissent d'une parfaite intégrité à l'inverse d'eux, qui doivent vivre avec une humanité dépréciée. Malgré les sollicitations de leur parentèle déchue, de rallier leur cause et celle de Lucifer, ils ne parviennent pas à ravaler leur morgue.


Mensonges permanents

Car ils sont contraints de vivre dans le monde des hommes, ils doivent faire face à leur curiosité déplacée. Leur force et surtout leur vieillissement retardée peuvent susciter des questions parfois malvenues. Ils doivent donc inventer, tricher même sur leur nature, afin de vivre en paix. Ce jeu de cache-cache reste éreintant pour ces entités. Leur existence est une mascarade grandeur nature. S'ils souhaitent garder leur paix, il faut que l'humanité ne découvre pas leur origine métissée. C'est afin de subsister qu'ils se couvrent de menterie, une réalité autant dérangeante que nécessaire.


Forces |

Insensible aux maladies et poisons

Aucune maladie du monde mortel ou le plus virulent poison n'est en mesure de les tuer. L'essence des engeances qui leur a donné la vie, ne leur permet pas de se répandre dans leur chair et de provoquer donc, d'irréversibles dégâts. Leurs défenses immunitaires, renforcées par la quintescence de l'Infernal, broient la moindre pathologie et annihilent la moindre trace de venin.


Force colossale

Les Élohims bénéficient d'une puissance physique quatre fois supérieure à celle d'un simple mortel. Une force qui leur permet de résister et de parer tout assaut brutes venant d'un être humain.


Puissance éphémère liée aux émotions

Les émotions fortes, qu'elles proviennent des créatures atemporelles ou des Mortels leurs donnent un surplus de puissance, durant un fugace instant. Leurs capacités et pouvoirs s'en retrouvent intensifiés. Ce regain d'énergie les régale autant qu'elle leur assure préservation. Contre de redoutables adversaires, ils cherchent à les provoquer, dans le but de se nourrir de leurs ardents sentiments. Gavés par l'excès de pouvoir, ils lutteront pour leur vie ou fuiront au loin, s'ils disposent d'une opportunité.


Entente universelle

Grâce à leur héritage infernal, ils sont en mesure de comprendre les dialectes mortels en quelques secondes, tant dans son vocabulaire que sa syntaxe. Cette facilité d'adaptation est un atout lorsqu'ils doivent se fondre dans leur masse humaine, sans éveiller les soupçons sur leur nature d'entre-deux.



Vitesse Surréelle

Ces existences, fruits d'une liaison particulière, disposent d'une célérité trois fois supérieure à tout être humain. Ils surclassent même les plus rapides athlètes, à la course. L'œil mortel ne serait pas apte à suivre les mouvements de ces êtres, tant ils se déplacent en un instant. Il perdrait rapidement de vue l'Elohim qui pourrait profiter de cette faiblesse humaine, pour se positionner dans un angle mort et le forcer à l'inconscience.


Relations

Avec les Célestes

Ces êtres les chassent sans scrupule car ils disposent de leur plein pouvoirs, même sur Terre. Ils mettent leur forfait sur le risque qu'ils représentent pour le Grand Jeu. Les Elohims y voient là une véritable jalousie à leur encontre : ils ne sont pas réduit à une parcelle de leur puissance. La haine, que ces Célestes éprouvent envers eux, est répercutée sur la vision qu'ont ces existences sur les Angéliques. Les Métissés ressentent pour leurs persécuteurs, antipathie et convoitise.


Avec les Infernaux

Leur point de vue pour les Célestes est presque équivalent à leur avis sur les engeances infernales. Fut un temps lointain, les Infernaux les chassaient, pour les mêmes raisons qu'évoquent les Angéliques. Bien que la traque se dissipe, les Elohims se montrent méfiants à l'égard des démons. Leur parentèle déchu a beau exprimer haut et fort qu'ils appartiennent à leur univers, ces existences restent perplexes. Leurs doutes et la jalousie éprouvés envers ces entités entières les empêchent d'accepter pleinement leur proposition.


Avec les Mortels

Les Elohims n'apprécient pas vraiment les hommes. A cause de leur origine métissée, ils doivent toujours être en alerte lorsqu'ils interagissent avec eux. Le moindre relâchement pourrait causer leur perte et ils le savent. Cette réalité ne les aide pas à porter sur les Mortels, un regard neutre. Même l'héritage qui les lie à ces êtres éphémères ne suffit pas à mettre un avis favorable à l'humanité. Si celle-ci n'avait pas tendance aux rejets ou des tendances chaotiques, peut-être auraient-ils pu s'entendre ? Peut-être.


Entre eux

Un lien ineffable les unit. Il leur donne l'impression d'être entier, lorsqu'ils sont ensembles. Libres et égaux, ils maudissent à l'unisson, les créatures atemporelles et leur nature hybride. S'ils rejettent toute leur douleur et les affres de leur existence, aucun regard de jugement ne leur sera porté. Ils se comprennent, car ils sont de nature équivalente. Les tourments des uns sont partagés par les autres. Ensemble, l'existence leur paraît moins lourde. Ils peuvent relâcher la pression qui trouble leur cœur et pèse sur leurs épaules.


Avec les Néphalims

Ces êtres, fruits d'une prophétie, attirent toute l'attention des Immortels. Par ce fait, parce qu'ils sont libres, car ils jouissent d'une puissance sans aucune mesure, les Elohims les jalousent. Quelques-uns d'entre eux aimeraient se trouver à leur place. Ils ne savent pas qu'ils portent sur leurs épaules, un poids fort conséquent. Et même s'ils savaient, il n'est pas évident que les hybrides éprouvent envers les Cavaliers, la moindre compassion.


Avec les Néphilims

Car ils sont, tout comme eux, des entre-deux, les Elohims ne peuvent éprouver à leurs égards, des sentiments négatifs. Bien que la semblable neutralité des Néphilims, envers les créatures atemporelles les différencie, les Elohims ne cherchent pas querelle. Ils ne ressentent ni le besoin, ni l'envie de leur nuire. Ils partagent communément, la même douleur, celle de ne pas être un tout. Les uns comme les autres, n'appartiennent à aucun monde. Une similitude qui ne peut que les rapprocher.


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